Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Très doucement, plus doucement encore
Extrait du document
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Très doucement, plus doucement encore Très doucement, plus doucement encore, Berce ma tête entre tes bras, Mon front fiévreux et mes yeux las ; Très doucement, plus doucement encore. Baise mes lèvres, et dis-moi Ces mots plus doux à chaque aurore, Quand me les dit ta voix, Et que tu t'es donnée, et que je t'aime encore Le joug surgit maussade et lourd ; la nuit Fut de gros rêves traversée ; La pluie et ses cheveux fouettent notre croisée Et l'horizon est noir de nuages d'ennui. Très doucement, plus doucement encore, Berce ma tête entre tes bras, Mon front fiévreux et mes yeux las ; C'est toi qui m'es la bonne aurore, Dont la caresse est dans ta main Et la lumière en tes paroles douces : Voici que je renais, sans mal et sans secousse, Au quotidien travail qui trace, en mon chemin, Son signe, Et me fait vivre, avec la volonté, D'être une arme de force et de beauté, Aux poings d'or d'une vie insigne.
Liens utiles
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Tout ce qui vit autour de nous
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Voici quinze ans déjà que nous pensons d'accord
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Ô le calme jardin d'été où rien ne bouge
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Si d'autres fleurs décorent la maison
- Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Je t'apporte, ce soir...