Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Les menus faits, les mille riens
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Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Les menus faits, les mille riens Les menus faits, les mille riens, Une lettre, une date, un humble anniversaire, Un mot que l'on redit comme aux jours de naguère Exalte en ces longs soirs ton coeur comme le mien. Et nous solennisons pour nous ces simples choses Et nous comptons et recomptons nos vieux trésors, Pour que le peu de nous qui nous demeure encor Reste ferme et vaillant devant l'heure morose. Et plus qu'il ne convient, nous nous montrons jaloux De ces pauvres, douces et bienveillantes joies Qui s'asseyent sur le banc près du feu qui flamboie Avec les fleurs d'hiver sur leurs maigres genoux, Et prennent dans la huche, où leur bonté le cèle, Le pain clair du bonheur qui nous fut partagé, Et dont, chez nous, l'amour a si longtemps mangé Qu'il en aime jusqu'aux parcelles.
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