Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Sois-nous propice et consolante encor...
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Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Sois-nous propice et consolante encor... Sois-nous propice et consolante encor, lumière, Pâle clarté d'hiver qui baignera nos fronts, Quand, tous les deux, l'après-midi, nous nous rendrons Respirer au jardin une tiédeur dernière. Nous t'aimâmes, jadis, avec un tel orgueil, Avec un tel amour bondissant de notre âme Qu'une suprême et douce et bienveillante flamme Nous est due à cette heure où nous attend le deuil. Tu es celle que nul homme jamais oublie Du jour que tu frappas ses bras victorieux Et que le soir venu tu dormis en ses yeux Avec ta splendeur morte et ta force abolie. Et tu nous fus toujours la visible ferveur Qui partout répandue et partout rayonnante En des fièvres d'ardeur profonde et lancinante Semblait vers l'infini partir de notre coeur.
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