Émile Zola, L'Assommoir, chapitre IX
Extrait du document
Émile Zola, L'Assommoir, chapitre IX
"Ah ! vous perdez joliment la main. On ne peut plus vous faire des compliments tous les jours... Oui, vous salopez, vous cochonnez l'ouvrage, à cette heure... Tenez, regardez-moi ce devant de chemise, il est brûlé, le fer a marqué sur les plis. Et les boutons, ils sont tous arrachés. Je ne sais pas comment vous vous arrangez, il ne reste jamais un bouton... Oh ! par exemple, voilà une camisole que je ne vous paierai pas. Voyez donc ça ? La crasse y est, vous l'avez étalée simplement. Merci ! si le linge n'est même plus propre..." Elle s'arrêta, comptant les pièces. Puis, elle s'écria : "Comment ! c'est ce que vous apportez ?... Il manque deux paires de bas, six serviettes, une nappe, des torchons... Vous vous moquez de moi, alors ! Je vous ai fait dire de tout me rendre, repassé ou non. Si dans une heure votre apprentie n'est pas ici avec le reste, nous nous fâcherons, madame Coupeau, je vous en préviens."
Liens utiles
- Émile Zola, L'Assommoir, chapitre V.
- Émile Zola, L'Assommoir, chapitre V.
- Émile Zola, L'Assommoir, chapitre VII.
- Émile Zola, L'Assommoir, chapitre XIII.
- Émile Zola, L'Assommoir, chapitre XIII.