Ernest d' HERVILLY (1839-1911) (Recueil : Les baisers) - Puérilités
Extrait du document
Ernest d' HERVILLY (1839-1911) (Recueil : Les baisers) - Puérilités Ô polkas ! - Je devins son esclave ordinaire Un soir de " sauterie ". " Amo, dis-je, ergo sum ! " Depuis lors, en l'honneur de cette pensionnaire, Tu fus fleuri de vers, Gradus-ad-Parnassum ! Une étoile daignait sourire au ver de terre !... Deux nattes frétillaient, châtaines, sur son dos. Un bonbon, une fleur, donnés avec mystère, Étaient pour nos coeurs neufs les plus tendres cadeaux. Tandis qu'elle écorchait, avec foi, les sonates De quelque malheureux pianiste européen, Je baisais du regard ses lèvres incarnates ; Et, parfois me baissant, - bonheur élyséen ! J'effleurais le ruban pommadé de ses nattes De ma bouche d'imberbe et maigre lycéen.
Liens utiles
- Ernest d' HERVILLY (1839-1911) (Recueil : Les baisers) - Sur le pont d'Iéna
- Ernest d' HERVILLY (1839-1911) (Recueil : Les bêtes à Paris) - Zèbre
- Ernest d' HERVILLY (1839-1911) (Recueil : Le harem) - A la Lousiane
- Ernest d' HERVILLY (1839-1911) - The park
- René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Stances et poèmes) - Printemps oublié