Etienne PAVILLON (1632-1705) - Prodiges de l'esprit humain
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Etienne PAVILLON (1632-1705) - Prodiges de l'esprit humain Tirer du ver l'éclat et l'ornement des Rois, Rendre par les couleurs une toile parlante, Emprisonner le temps dans sa course volante, Graver sur le papier l'image de la voix ; Donner aux corps de bronze une âme foudroyante, Sur les cordes d'un luth faire parler les doigts Savoir apprivoiser jusqu'aux monstres des bois, Brûler avec un verre une ville flottante ; Fabriquer l'univers d'atomes assemblés, Lire du firmament les chiffres étoilés, Faire un nouveau soleil dans le monde chimique ; Dompter l'orgueil des flots, et pénétrer partout, Assujettir l'enfer dans un cercle magique, C'est ce qu'entreprend l'homme, et dont il vient à bout.
Liens utiles
- Condorcet, Esquisse d'un tableau des progrès de l'esprit humain
- Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vers françois) - Je publiëray ce bel esprit qu'elle a
- Voltaire écrit dans ses Lettres philosophiques : « Il me paraît qu'en général l'esprit dans lequel M. Pascal écrivit ces Pensées était de montrer l'homme sous un jour odieux. Il s'acharne à nous peindre tous méchants et malheureux. Il écrit contre la nature humaine à peu près comme il écrit contre les jésuites. Il impute à l'essence de notre nature ce qui n'appartient qu'à certains hommes. Il dit éloquemment des injures au genre humain. » Expliquer et discuter ce jugement.
- Un journaliste du Courrier français écrit en 1828 : « On commence à comprendre que les généralités sont usées sur notre scène. Il faut briser le type de ces héros de convention : c'est à l'observation des individualités que doivent désormais s'attacher nos poètes tragiques. Tout est dit sur les passions générales, leurs effets ont été mille fois présentés sur nos théâtres ; mais les contradictions de l'esprit humain sont innombrables. Les caractères sont aussi variés que les figures. »
- « Un vrai classique, [...] c'est un auteur qui a enrichi l'esprit humain, qui en a réellement augmenté le trésor, qui lui a fait faire un pas de plus [...] ; qui a rendu sa pensée, son observation ou son invention, sous une forme n'importe laquelle, mais large et grande, fine et sensée, saine et belle en soi ; qui a parlé à tous dans un style à lui et qui se trouve aussi celui de tout le monde, dans un style nouveau sans néologisme, nouveau et antique, aisément contemporain de tous les