Explication linéaire n°10 : Le portrait de M. de Rênal, ou le type du bourgeois de province (I, 1)
Publié le 26/06/2022
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Explication linéaire n°10 : Le portrait de M.
de Rênal, ou le type du
bourgeois de province (I, 1)
Introduction :
[présentation de l’œuvre et de l’auteur] Henri Beyle, plus connu sous le
nom de Stendhal, est un écrivain français représentatif du Réalisme.
Son
plus célébré ouvrage, Le Rouge et le Noir, publié en 1830 est à la croisée
du genre du Réalisme et du Romantisme.
Le Réalisme apparaît dans la
description précise que s’attache à dépeindre tout auteur réaliste.
[présentation de l’extrait] Cet extrait se situe au tout début du roman.
Après une topographie assez précise de la région (reliefs, fleuves), le
narrateur y a évoqué l’importance de l’industrie.
Il s’apprête à « faire
entrer en scène » son 1er personnage : M.
de Rênal, le maire de la ville.
[Lecture] [Caractérisation] Il s’agit d’un incipit statique puisque le lecteur
est plongé directement dans une description du cadre spatiale de l’œuvre
et une présentation générale de la vie à Verrières
[Problématique] En quoi cet incipit contient il des indices
proleptiques de nombreux thèmes du roman ?
Premier mouvement (l.
1 à 3) un point de vue original
Le point de vue est original.
Stendhal nous invite à adopter le regard d’un
voyageur qui découvre Verrières pour la première fois.
Par cette captatio
benevolentiae implicite, il propose un pacte de lecture au lecteur pour le
faire entrer dans la fiction.
La première phrase de l’extrait formule
d’ailleurs une hypothèse, qui guide le lecteur pour savoir quoi demander
pour obtenir des informations au sujet de « cette belle fabrique de clous »
(l.
1-2).
La parole rapportée « Eh ! elle est à M.
le maire » (l.
3) apporte de
l’authenticité.
Cette irruption du discours direct permet à l’auteur de nous
présenter « l’accent traînard » des paysans dont il a été fait mention plus
haut, continuant ainsi à peindre une esquisse sociologique de Verrières.
Deuxième mouvement (l.
4 à 6) une apparition théâtrale
L’apparition du maire est dramatisée, scénarisée.
En effet, l’indication
spatiale de cette grande rue de Verrières « qui va en montant depuis la
rive du Doubs jusque vers le sommet de la colline » (l.
5) semble suggérer
symboliquement que le personnage dont il va être question est (ou en
tout cas se considère) supérieur à la moyenne de ces paysans à « l’accent
traînard ».
Il les surplombe.
Le narrateur continue à entraîner le lecteur
dans le jeu de la plongée dans la fiction (« il y a cent à parier contre un »
l.
5-6).
La précision « à l’air affairé et important » (l.
7) est de la plus
haute importance ici et laisse à présager un décalage entre l’apparence et
la réalité, préfigurant déjà ce milieu clos où la réputation est primordiale.
Troisième mouvement (l.
7 à 14) un portrait ambivalent.
»
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