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FÉNELON: Politique, religion et littérature

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Fils d'un gentilhomme périgourdin, FRANÇOIS DE SALIGNAC DE LA MOTHE-FÉNELON est attiré vers la prêtrise par une vocation impérieuse et tout d'abord il rêve de se consacrer aux missions du Levant. Sa santé fragile ne lui permet pas de réaliser ce projet. Mais il a l'occasion de déployer son zèle apostolique dans ses fonctions de supérieur des Nouvelles-Catholiques et au cours de deux missions dont il est chargé en Saintonge pour la conversion des protestants, en 1685 et 1687. A cette date, il est déjà depuis plusieurs années le conseiller spirituel d'un groupe de grands seigneurs dévots, qui comprend entre autres les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, gendres de Colbert, et qui a la faveur de Mme de Maintenon. Il y rencontre, en 1688, Mme Guyon, qui va l'entraîner dans l'aventure quiétiste. En 1689, le duc de Beauvilliers le fait désigner comme précepteur du jeune duc de Bourgogne, héritier présomptif du trône. Par son obstination intelligente et douce, Fénelon réussit à transformer en un jeune homme docile et pieux ce prince que la nature avait fait orgueilleux et violent. Les mérites de Fénelon reçoivent leur récompense : il devient membre de l'Académie en 1693, archevêque de Cambrai en 1695. Mais Bossuet, qui avait d'abord favorisé la carrière de Fénelon, s'alarme des progrès du quiétisme. Fénelon commet l'imprudence, pour se justifier, de faire paraître, en 1697, son Explication des maximes des saints et la controverse qui en résulte, prend les proportions d'un scandale. Le roi, travaillé par Bossuet, relègue Fénelon dans son diocèse et finit par obtenir du pape la condamnation des Maximes des saints (12 mars 1699). La malencontreuse publication de Télémaque survenant un mois plus tard consomme la disgrâce du prélat. Il se consacre avec un admirable dévouement à sa tâche épiscopale. Il reste en relations avec le duc de Beauvilliers et l'entourage du duc de Bourgogne. Il ambitionnait de jouer un grand rôle aux côtés de son élève, le jour où celui-ci deviendrait roi. La mort du prince, en 1712, ruina cette espérance.

« FÉNELON (1651-1715) Fils d'un gentilhomme périgourdin, FRANÇOIS DE SALIGNAC DE LA MOTHE-FÉNELON est attiré vers la prêtrise par une vocation impérieuse et tout d'abord il rêve de se consacrer aux missions du Levant.

Sa santé fragile ne lui permet pas de réaliser ce projet.

Mais il a l'occasion de déployer son zèle apostolique dans ses fonctions de supérieur des Nouvelles-Catholiques et au cours de deux missions dont il est chargé en Saintonge pour la conversion des protestants, en 1685 et 1687.

A cette date, il est déjà depuis plusieurs années le conseiller spirituel d'un groupe de grands seigneurs dévots, qui comprend entre autres les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, gendres de Colbert, et qui a la faveur de Mme de Maintenon.

Il y rencontre, en 1688, Mme Guyon, qui va l'entraîner dans l'aventure quiétiste. En 1689, le duc de Beauvilliers le fait désigner comme précepteur du jeune duc de Bourgogne, héritier présomptif du trône.

Par son obstination intelligente et douce, Fénelon réussit à transformer en un jeune homme docile et pieux ce prince que la nature avait fait orgueilleux et violent.

Les mérites de Fénelon reçoivent leur récompense : il devient membre de l'Académie en 1693, archevêque de Cambrai en 1695. Mais Bossuet, qui avait d'abord favorisé la carrière de Fénelon, s'alarme des progrès du quiétisme.

Fénelon commet l'imprudence, pour se justifier, de faire paraître, en 1697, son Explication des maximes des saints et la controverse qui en résulte, prend les proportions d'un scandale.

Le roi, travaillé par Bossuet, relègue Fénelon dans son diocèse et finit par obtenir du pape la condamnation des Maximes des saints (12 mars 1699).

La malencontreuse publication de Télémaque survenant un mois plus tard consomme la disgrâce du prélat. Il se consacre avec un admirable dévouement à sa tâche épiscopale.

Il reste en relations avec le duc de Beauvilliers et l'entourage du duc de Bourgogne.

Il ambitionnait de jouer un grand rôle aux côtés de son élève, le jour où celui-ci deviendrait roi.

La mort du prince, en 1712, ruina cette espérance. PRINCIPALES ŒUVRES Dialogues sur l'éloquence (composés avant 1686, publiés en 1718). Ces trois dialogues concernent surtout l'éloquence sacrée.

Elle doit préférer aux ornements apprêtés la simplicité, le naturel, la spontanéité.

(On ne peut se faire qu'une idée approximative de l'éloquence de Fénelon : la plupart de ses sermons furent improvisés). Traité de l'éducation des filles (composé en 1683, à la prière de Mme de Beauvilliers, qui avait huit filles; publié en 1687). La première éducation doit être presque un jeu.

Ensuite viendra la formation religieuse qui sera donnée de façon simple et progressive, avec le souci d'éviter la dévotion niaise.

Il faut lutter contre « plusieurs défauts des filles » : le bavardage futile, la vanité de la parure, le romanesque.

Les femmes n'ont pas besoin de beaucoup d'instruction.

Même dans leurs lectures, elles doivent observer la plus « exacte sobriété ». Fables.

Dialogues des morts : ouvrages composés pour enseigner au duc de Bourgogne des notions de morale, de littérature, d'art, de politique et d'histoire. Lettre à Louis XIV (1693). La destination de cette lettre pose un problème actuellement insoluble.

Fénelon ne pouvait songer à la placer sous les yeux du Ibi.

C'est un véritable réquisitoire contre l'orgueil despotique et l'esprit de conquête, un tableau pathétique de la misère du peuple. Les Aventures de Télémaque.

Écrit vers 1694, l'ouvrage fut publié en 1699 à l'insu de Fénelon et contre sa volonté. Télémaque parcourt le monde à la recherche de son père, Ulysse.

Conduit par Minerve, qui a pris les traits du sage Mentor, il arrive chez Calypso et lui conte ses aventures.

Un nouveau voyage le mène à Salente, où règne Idoménée.

A l'instigation de Mentor, ce roi entreprend de réformer les institutions de son pays. Télémaque descend aux enfers, apprend que son père est toujours vivant, revient à Salente, y admire l'heureux effet des réformes d'Idoménée et rejoint enfin son père. Explication des maximes des saints.

Réponse à la Relation.

Réponse aux Remarques (1697-1698) : ouvrages de polémique religieuse publiés pendant la querelle du quiétisme.

Les deux derniers sont des ripostes à Bossuet. Examen de conscience sur les devoirs de la royauté (composé à Cambrai et destiné au duc de Bourgogne). Tables de Chaulnes (1711) : plan de gouvernement établi par Fénelon en accord avec les ducs de Beauvilliers et de Chevreuse, lorsque le duc de Bourgogne devint l'héritier du trône. Lettre à l'Académie (1714, publiée en 1716). Fénelon propose aux académiciens d'achever le dictionnaire et la grammaire, d'enrichir le langage, de composer. »

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