Fiodor Dostoïevski
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Fiodor Dostoïevski
Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski est né le 30 octobre 1821 à Moscou.
En 1838 il entre à l'École des Ingénieurs de
Saint-Pétersbourg, est nommé sous-officier du Génie en 1840, puis sous-lieutenant en 1842.
Il écrit pendant cette
période deux drames qui restent inachevés.
En 1844 il demande sa retraite et commence les Pauvres Gens, sa
première oeuvre, qui plaira et sera publiée en 1846.
Alors, il fait la connaissance de Petrachevski, dont il se mettra
bientôt (1847) à fréquenter le cercle révolutionnaire.
La même année surviendra sa première crise d'épilepsie, à
vingt-six ans donc.
Il est arrêté en avril 1849, puis jugé et condamné à mort.
Le 22 décembre suivant, il est amené
avec ses camarades sur la place Semenovski, où ils doivent être pendus.
Juste avant l'exécution, on leur annonce
que leur peine a été commuée en travaux forcés.
En janvier 1850, il arrive à Omsk où il restera quatre ans au bagne.
Il en sort en 1854, est affecté comme officier à un régiment de Sibérie, en garnison à Semipalatinsk, se marie en
1857, est grâcié, obtient sa retraite comme sous-lieutenant, revient en Russie, d'abord à Tver, puis bientôt à SaintPétersbourg, où on finit par l'autoriser à vivre.
Mais il sera soumis jusqu'à la fin de sa vie à la surveillance de la
police secrète.
Il est pauvre.
En 1862, il vient en Europe pour la première fois, Paris, Londres, Paris, Cologne, la
Suisse, l'Italie ; à son retour en Russie, il rencontre Apollinaria Souslova, repart l'année suivante pour l'étranger, afin
de l'y rejoindre, joue à la roulette, voyage avec elle en Allemagne et en Italie, se sépare d'elle, revient en Russie ;
sa femme meurt en 1864, puis son frère Michel en 1865.
Il demande en mariage Sophie Kovaleski, qui deviendra une
mathématicienne célèbre ; elle refuse ; il repart pour l'étranger, voyage en Allemagne, au Danemark, joue de
nouveau, revoit Souslova, lui propose encore une fois de l'épouser.
En 1866, il engage Anna Grigorievna Snitkine
comme secrétaire, elle devient sa femme (1867), ils séjournent ensemble quatre ans à l'étranger, en Allemagne
surtout, où il recommence à jouer.
Auparavant, plusieurs affaires criminelles l'avaient passionné, le meurtre d'un
usurier et de sa servante par un étudiant (1866), mais il avait déjà publié Crime et Châtiment, l'attentat de
Karakozov contre le tsar, l'assassinat à Moscou d'un joaillier par un fils de bonne famille.
Une fille naît, elle mourra
trois mois après (1868), l'affaire Netchaev (1869 à 1871) ; il a une seconde fille (1869), il rentre en Russie, puis il a
un fils (1871), il est poursuivi (janvier 1873) pour un article politique publié sans autorisation préalable de la censure,
il se lie à cette occasion avec Pobiédonostsev, le procureur du Saint Synode.
En 1874, il va se soigner à Ems, s'y
ennuie, revient (1874), y retourne l'année suivante, puis, en 1876, s'intéresse au procès d'une mauvaise mère, qu'il
va visiter dans sa prison.
En 1875 il a eu un second fils qui mourra en 1878 après une violente crise d'épilepsie.
En
1877 il est élu comme membre correspondant de l'Académie des Sciences.
En 1878 a lieu le procès de Vera
Zassoulitch, qui a tiré sur le préfet de police Trépov ; Dostoïevski assiste au procès.
Plus tard il se rend avec
Vladimir Soloviev au monastère d'Optina, un des centres de la spiritualité russe, y voit le starets Ambroise, séjourne
de nouveau à Ems en 1879 pour se soigner.
En 1880, le 8 juin, il prononce son fameux discours sur Pouchkine,
termine les Karamazov et meurt le 28 janvier 1881 après avoir appelé près de lui ses enfants et avoir remis son
évangile à son fils..
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