Flaubert, l'Éducation sentimentale, deuxième partie, chapitre 6
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«
Commentaire d’un extrait de l’Education sentimentale de Flaubert ( Partie II, chap 6)
Introduction :
Flaubert publie l’Education Sentimentale en 1869.
Ce roman souvent qualifié de « roman d’apprentissage »
présente, à travers les péripéties d'un jeune provincial en route pour Paris, son apprentissage du monde au sein d'une
société en pleine effervescence.
Le contexte historique de la Révolution de 1848 est présent en arrière plan de
l’œuvre.
Dans notre extrait, l’histoire politique et l’histoire d’amour sont mêlées.
Projet de lecture : En quoi, dans cet extrait réaliste, Flaubert propose-t-il une vision pessimiste de son
époque ?
I)
Un récit réaliste
1)
le réalisme historique
Cet extrait fait référence à un contexte historique très précis : la soirée du 23 février 1948.
Durant l’après-midi,
Louis-Philippe se rendant subitement compte de l'impopularité de son ministre se résout à le remplacer par le comte
Molé, ce qui équivaut à accepter la réforme : .
« A la nouvelle d'un changement de ministère, Paris avait changé »
écrit Flaubert.
- évoquer la joie de la foule qui déambule sous des lampions : détail historiquement vrai
- évocation des forces en présence ( cf.
les officiers de la Garde Nationale et les soldats)
- référence à « la fusillade des boulevard des Capucines » : se croyant menacée, la garde ouvre le feu, laissant
sur le pavé plus de 50 tués qui "justifient" le rebondissement et l'amplification du mouvement protestataire, alors que
l'apaisement semblait en bonne voie.
2)
Souci du détail
a)
les détails pittoresques
Flaubert donne une multitude de détails pittoresques qui créent un effet de réel.
Cf.
surtout les toponymes :
-
le nom du restaurant «Trois-Frères-Provençaux »
-
les noms des différentes rues parcourues
a)
une description minutieuse
Flaubert décrit minutieusement les réactions du peuple et des différentes catégories sociales dans cet extrait :
« des promeneurs circulaient » ; « Les soldats regagnaient lentement leurs casernes, harassés, l'air triste.
On les
saluait, en criant : " Vive la ligne ! " Ils continuaient sans répondre.
Dans la garde nationale, au contraire, les officiers,
rouges d'enthousiasme, brandissaient leur sabre en vociférant : " Vive la réforme ! »
Une description minutieuse concerne aussi les lieux à travers la mention des lumières éclairant les rues et des
immeubles :
« des lampions à chaque étage faisaient une clarté comme en plein jour »,
« Des lanternes vénitiennes, suspendues aux maisons, formaient des guirlandes de feux.
Un fourmillement
confus s'agitait en dessous ; au milieu de cette ombre, par endroits, brillaient des blancheurs de baïonnettes »
à étudier ici l’organisation de la description, du haut ( l’œil étant attiré par la lumière) vers le bas, du général (
« fourmillement confus »), au point de détail (les baïonnettes qui brillent)
à étudier aussi description de la chambre d’hôtel : « Les fleurs n'étaient pas flétries.
La guipure s'étalait sur le
lit.
Il tira de l'armoire les petites pantoufles.
» à détails créant une atmosphère propice à l’épanouissement du désir
sexuel et de l’érotisme.
II)
Effets de miroir et mimétisme prophétique
1)
Parallélisme entre l’histoire d’amour et l’Histoire.
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