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Francis Jammes

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LES LOISIRS DU PROVINCIAL. Le Béarnais Francis Jammes, né à Tournay, dans les Hautes-Pyrénées, n'a guère quitté le pays de son enfance : après avoir achevé ses études secondaires au lycée de Bordeaux, il s'est fixé à Orthez, où il vécut trente ans, puis à Hasparren, dans le pays basque, où il devait mourir. Deux recueils, De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir (1898) et Le Deuil des primevères (1900), fondèrent sa réputation de poète paysan, attentif aux menus aspects de la vie rustique. On s'émut aussi à la lecture de ses nouvelles en prose, Clara d'Ellébeuse (1899), Almaïde d'Étremont (1901), où vivent et meurent d'exquises jeunes filles, aux charmes surannés comme leurs noms.

« LES LOISIRS DU PROVINCIAL. Le Béarnais Francis Jammes, né à Tournay, dans les Hautes-Pyrénées, n'a guère quitté le pays de son enfance : après avoir achevé ses études secondaires au lycée de Bordeaux, il s'est fixé à Orthez, où il vécut trente ans, puis à Hasparren, dans le pays basque, où il devait mourir. Deux recueils, De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir (1898) et Le Deuil des primevères (1900), fondèrent sa réputation de poète paysan, attentif aux menus aspects de la vie rustique.

On s'émut aussi à la lecture de ses nouvelles en prose, Clara d'Ellébeuse (1899), Almaïde d'Étremont (1901), où vivent et meurent d'exquises jeunes filles, aux charmes surannés comme leurs noms. En 1906, Francis Jammes, déjà chrétien de coeur, fait publiquement profession de catholicisme. Dans un nouveau recueil, Clairières du ciel, sa poésie, tout en demeurant familière, revêt, par endroits, plus d'ampleur et de gravité.

L'inspiration religieuse et l'inspiration rustique se rejoignent enfin dans ses Géorgiques chrétiennes (1912), épopée didactique où la campagne apparaît comme un asile béni d'innocence et de vertu, Avec des champs de paille qui sentent la menthe Avec des fontaines crues où l'eau claire chante. L'ORIGINALITÉ DU POÈTE. Francis Jammes donne une existence poétique au décor banal et aux humbles compagnons de sa vie.

Dans la salle à manger familiale, l'antique armoire, le coucou sans voix, le buffet à l'odeur de cire, vivent pour lui comme de « petites âmes ».

Dans les sentiers de la montagne, les ânes des Pyrénées lui jettent en passant un regard amical et il rêve d'aller avec eux au Paradis.

Les arbres, les plantes, les fleurs, lui parlent pendant ses promenades; il accueille leurs suggestions avec ingénuité. Ces dialogues entre le poète et la nature se déroulent en présence d'un Dieu paternel.

Francis Jammes témoigne, dans ses vers, d'une foi robuste et candide.

Comme Verlaine, il s'adresse au Créateur avec une familiarité hardie; il le prend pour confident de ses joies, de ses angoisses, de ses peines; il tâche, non sans mal, de dépouiller devant lui l'orgueil de son génie : Faites qu'en me levant, ce matin, de ma table, je sois pareil à ceux qui, par ce beau dimanche, vont répandre à vos pieds dans l'humble église blanche l'aveu modeste et pur de leur simple ignorance. Francis Jammes a voulu s'exprimer avec des moyens très simples, afin de transcrire ses sentiments dans leur naïveté et dans leur fraîcheur : « J'aurais pu imiter le style de Flaubert ou celui de Leconte de Lisle et faire comme un autre un poncif.

J'ai fait des vers faux et j'ai laissé de côté, ou à peu près, toute forme et toute métrique...

Mon style balbutie, mais j'ai dit ma vérité.

». »

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