Gaston COUTÉ (1880-1911) - Stances à la châtelaine
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Gaston COUTÉ (1880-1911) - Stances à la châtelaine Madame, c'est moi qui viens. Moi, cela ne vous dit rien ! Je viens vous chanter quand même Ce que mon coeur a rimé Et si vous voulez m'aimer ? Moi : c'en est un qui vous aime ! Oh ! vos mains, dont les pâleurs Bougent, en gestes de fleurs Qu'un peu de brise caresse ! Oh ! vos beaux yeux impérieux ! Un seul regard de ces yeux Dit assez votre noblesse ! Vos aïeules ont été, Sous le grand chapeau d'été Fleuri comme un jour de Pâques, Marquises de Trianon, Et moi, fils de gens sans nom, J'ai des goûts à la Jean-Jacques ! Votre parc est doux et noir : Il y ferait bon ce soir Pour achever ce poème Que mon coeur seul a rimé. Donc, si vous voulez m'aimer, J'y serai, moi qui vous aime ! - Je chantais cela tantôt, Aux grilles de son château. A la fin, compatissante, Elle dit à son larbin : " Joseph, portez donc du pain Au pauvre mendiant qui chante ! "
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