Genèse de l' «Humanisme» (1450-1540)

« Genèse de I' (1450-1540) Après les ravages des grandes pestes au XIV" s., après la guerre de Cent Ans qui ruine campagnes et villes et affaiblit le féodalisme, le royaume de France c�nnaît à nouveau de 1450 à 1540 une ère de prospérité croissante.

La disparition des fléaux, la reconstitution d'un royaume unifié territorialement et politiquement, l'essor européen de la démogra­ phie, du commerce et de la banque, engendrent une période où l'ascension sociale est plus facile, où les villes agrandies se dotent de formes culturelles originales, où les cours princières ou royales deviennent des centres attractifs.

L'Europe retrouve son dyna­ misme, et la découverte des nouveaux mondes (Afrique, Inde et surtout Amérique) contribue à l'enrichir et à modifier l'équilibre économique en faveur des régions occi­ dentales du continent (péninsule ibérique, Flandres...). Cet essor économique crée les conditions d'une mutation intellectuelle, favorisée par l'arrivée en Italie des Grecs de Constantinople (après la prise de cette ville par les Turcs et la chute de l'Empire d'Orient en 1453).

Ils apportent de nombreux manuscrits et une tradition d'étude des auteurs anciens, dont l'Occident va découvrir la richesse et les valeurs dominantes.

Les Universités se multiplient, et les contemporains ont l'impres­ sion d'un authentique renouveau de la civilisation (d'où le nom de «Renaissance» que le XIX" s.

a donné à cette période). a L'Humanisme • Sous l'influence de l'Italie, les tradi­ tions intellectuelles se trouvent boulever­ sées.

L'accroissement des échanges (par le commerce et les guerres), l'habitude pour les étudiants aisés d'aller faire leurs études à Padoue, Rome et Florence, la mobilité constante des professeurs, favorisent la diffusion entre 1450 et 1500 des valeurs nouvelles de !'Humanisme :. »