Georges Duhamel

« Georges Duhamel 1884-1966 Né à Paris, il est le septième de huit enfants.

Son père traînait sa famille de logement en logement.

Georges Duhamel décida très tôt de faire sa médecine afin de pouvoir se consacrer à la littérature en toute tranquillité.

A Créteil, il travaille comme typographe de 1906 à 1908 tout en écrivant ses premiers ouvrages.

Au moment des vacances, il parcourt à pied la France, I'ltalie, la Suisse, l'Autriche.

De son expérience de chirurgien aux armées, il tira en 1917 une belle œuvre, Vie des Martyrs qui attira immédiatement l'attention sur lui.

Il obtint en 1918 le Prix Goncourt pour son livre Civilisation, suivi en 19l9 de La Possession du Monde.

L'influence du biologiste et médecin Charles Nicolle s'est exercée sur lui.

Il a parcouru le monde, visité l'Afrique du Nord, la Russie, I'Amérique.

Ces voyages lui inspireront Le Voyage à Moscou (1927), et Scènes de la vie future (1930).

Membre de l'Académie française, il fut longtemps président de l'Alliance française.

Comme tel, il fait des conférences dans le monde entier.

Cette activité, dont le délasse son goût pour la musique, il la conjugue avec une production considérable que l'on peut répartir, grosso modo, en trois catégories : 1° Les œuvres où s'exprime directement une sorte de sagesse.

Aux ouvrages cités plus haut il faudrait ajouter : Lettres au Patagon (1926), Géographie cordiale de l'Europe (1931), Querelles de famille (1932), L'Humanisme et l'automate (1933), Discours aux nuages (1934), Les Fables de mon jardin (1936), La Guerre blanche (1939), Souvenirs de la vie du paradis (1946). 2° Les romans : les deux cycles romanesques : Vie et aventure de Salavin (1930-1932) qui comprend cinq volumes : Confession de minuit, Deux hommes, Journal de Salavin, Le Club des Lyonnais, Tels qu'en lui-même ; La Chronique des Pasquier (1932-1945) qui comprend dix volumes.

Après la Seconde Guerre se continue cette œuvre féconde avec : La Pesée des âmes (1949), Le Voyage de Patrice Perrot (1951), Cri des profondeurs (1951), Les Compagnons de l'Apocalypse, Le Complexe de Théophile (1958). 3° Cinq volumes de souvenirs : Lumières sur ma vie.

Cette œuvre obéit à une préoccupation constante : défendre l'individu contre les menaces de tout genre que fait peser sur lui le monde contemporain.

Tâche dont Georges Duhamel n'a pas méconnu les difficultés mais dont il s'est acquitté en opposant aux maux qu'il perçoit un humanisme teinté d'humour, de confiance en la biologie.

Son art réaliste ne manque pas d'une certaine poésie familière.. »