Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les miroirs, par les jours abrégés des décembres
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Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les miroirs, par les jours abrégés des décembres Les miroirs, par les jours abrégés des décembres, Songent-telles des eaux captives-dans les chambres, Et leur mélancolie a pour causes lointaines Tant de visages doux fanés dans ces fontaines Qui s'y voyaient naguère, embellis du sourire ! Et voilà maintenant, quand soi-même on s'y mire, Qu'on croit y retrouver l'une après l'autre et seules Ces figures de soeurs défuntes et d'aïeules Et qu'on croit, se penchant sur la claire surface, Y baiser leurs fronts morts, demeurés dans la glace !
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