Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Premiers poèmes) - L'enfant pâle
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Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Premiers poèmes) - L'enfant pâle C'est la triste feuille morte Que le vent d'octobre emporte, C'est la lune, au front du jour, Que nulle étoile n'escorte, Au soleil, c'est mon amour, L'enfant plus pâle que blanche : Beau fruit mourant sur la branche ! Mais quand la nuit est levée Je vois la Chère Eprouvée Qui n'en rayonne que mieux Dans sa pâleur ravivée. Et ce m'est délicieux Comme l'aube de la lune Aux voyageurs de fortune ! C'est le plus doux des visages La lampe des Vierges sages Brûle avec cette douceur. Esprit des pèlerinages, Voix de mère et coeur de soeur ! J'ai donné ma vie à Celle Dont la pâleur étincelle !
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