GUEZ DE BALZAC: vie et oeuvre
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GUEZ DE BALZAC (1597-1654)
Le nom de BALZAC porté par jean-Louis GUEZ lui vient d'un domaine familial situé à une lieue d'Angoulême.
Dans sa
jeunesse, cet écrivain se lie d'une amitié passagère avec le maître de la pensée libertine, Théophile de Viau.
Polémiste par tempérament, il compose un Discours contre la tyrannie, et un violent libelle contre Du Vair alors
garde des sceaux.
En 1619, il aide à l'évasion de Marie de Médicis, prisonnière à Blois, et il l'accueille dans son
domaine charentais.
De Rome, où il passe dix-huit mois au service du cardinal de la Valette, il adresse à ses amis
des lettres qui établissent sa réputation d'écrivain.
Mais Le Prince, en 1631, n'est pas apprécié de Richelieu.
Les
rêves ambitieux de Balzac s'effondrent.
Il se retire alors en Charente.
Le corps et les nerfs malades, il mène une vie
douillette, Il ne vient à Paris que rarement.
Mais à l'Hôtel de Rambouillet ses lettres sont lues et commentées, et par
elles, celui que l'on a surnommé le grand épistolier, continue d'influencer la pensée et le goût de ses contemporains.
LE POLITIQUE ET LE MORALISTE
Balzac s'intéresse beaucoup moins aux problèmes spéculatifs qu'à une philosophie pratique, susceptible de régler la
conduite des princes et des simples particuliers.
Sa pensée n'est pas d'une cohérence extrême.
Son premier recueil
de Lettres contient des maximes d'un machiavélisme inquiétant et semble mettre les rois au-dessus de la loi morale.
Dans Le Prince, au contraire, il fixe comme limite aux droits du monarque les exigences morales du christianisme.
Plus
tard, il s'efforcera de concilier la sagesse antique avec la religion chrétienne.
Il découvre chez les anciens un
christianisme avant la lettre.
Car cet esprit indépendant, fort moderne, croit à l'universalité de la raison et dans la
religion chrétienne, il attache plus d'importance à la tradition morale qu'au dogme.
LE MAITRE DE LA RHÉTORIQUE CLASSIQUE
Par horreur du pédantisme, il lui est arrivé de malmener les humanistes de son temps.
Il n'en a pas moins pour idéal
le style majestueux et sobre des Romains de la belle époque.
Il s'efforce de rivaliser avec eux.
Il est hanté par la
gloire épistolaire de Cicéron.
Comme Malherbe, dont il est le continuateur, il déteste la confusion que les écrivains de la Pléiade ont introduite
dans la littérature et dans la langue.
Il recherche « l'élégance, la pureté et l'ordre ».
Mais il est beaucoup plus
artiste que Malherbe.
Il ne fait pas un cas excessif des règles et professe que « savoir l'art de plaire ne vaut pas
tant que savoir plaire sans art ».
Nerveux, sensible, il a laissé d'exquises descriptions de la nature.
Ses périodes
méthodiquement construites lui ont valu sa réputation d'orateur inégalable.
Il n'évite pas toujours la lourdeur, ni
l'emphase.
Mais il a donné à la prose classique la forme oratoire dont elle ne se départira plus.
Il a montré la voie à
Pascal, Bossuet, La Bruyère..
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