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GUILLOUX, Louis

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Seul romancier français à qui la plupart des critiques et des spécialistes aient reconnu la dimension des écrivains russes, Louis Guilloux est né le 15 janvier 1899 à Saint-Brieuc (dans les Côtes d’Armor, alors dites Côtes du Nord). Son père, socialiste convaincu, était cordonnier. Tout un milieu, une origine qui ont marqué à jamais ce jeune boursier du lycée de Saint-Brieuc qui débarque à Paris en 1918 et entre à l’Intransigeant. Antifasciste militant, journaliste littéraire, il partage sa vie entre la Bretagne et le 6e arrondissement de Paris. Il promène sa silhouette chétive, son regard immense et enfantin, sa pipe dans le quartier de la rue du Dragon où il a toujours habité. En 1927, il publie son premier roman La Maison du Peuple puis en 1931 Compagnons. En 1935 sort à la N.R.F son chef-d’œuvre, Le Sang noir (adapté au théâtre sous le titre de Cripure, en 1967, par Marcel Maréchal). Le Sang noir se situe pendant la Première Guerre mondiale, à l’arrière. C’est la vie quotidienne, désespérée et rebelle d’un professeur de philo au lycée, Cripure. Désespoir des jeunes gens promis à la boucherie de la guerre, grisaille de la pluie d’hiver, bêtise des notables, le Sang noir est le roman des humiliés et de leur colère. A l’époque de sa publication, Louis Guilloux milite activement pour les républicains espagnols, fait partie d’un voyage d’intellectuels emmenés à Moscou par Gide. Avec la guerre, il se replie en Bretagne et vient moins à Paris. Il publie un livre en 1942, Le Pain des Rêves. En revanche, il continue comme il fait depuis 1921, à tenir ses Carnets, courtes et lucides chroniques de sa vie quotidienne, de ses rencontres et de sa vision du monde. L’ensemble a été publié, et la lecture représente un remarquable tableau de la vie littéraire, du quotidien provincial et parisien de 1921 à la fin des années 70, y compris la période de la guerre. En 1948 sort Le Jeu de Patience, roman historique qui remporte le prix Renaudot puis en 1960 Les Batailles perdues et enfin en 1967 La Confrontation, récit des dernières semaines d’un ouvrier où l’on retrouve des accents à la Tolstoï. En 1973, l’Académie française lui remet son grand Prix.

« GUILLOUX, Louis (15 janvier 1899-14 octobre 1980) Ecrivain Seul romancier français à qui la plupart des critiques et des spécialistes aient reconnu la dimension des écrivains russes, Louis Guilloux est né le 15 janvier 1899 à Saint-Brieuc (dans les Côtes d'Armor, alors dites Côtes du Nord). Son père, socialiste convaincu, était cordonnier.

Tout un milieu, une origine qui ont marqué à jamais ce jeune boursier du lycée de Saint-Brieuc qui débarque à Paris en 1918 et entre à l'Intransigeant.

Antifasciste militant, journaliste littéraire, il partage sa vie entre la Bretagne et le 6e arrondissement de Paris.

Il promène sa silhouette chétive, son regard immense et enfantin, sa pipe dans le quartier de la rue du Dragon où il a toujours habité.

En 1927, il publie son premier roman La Maison du Peuple puis en 1931 Compagnons.

En 1935 sort à la N.R.F son chefd'œuvre, Le Sang noir (adapté au théâtre sous le titre de Cripure, en 1967, par Marcel Maréchal).

Le Sang noir se situe pendant la Première Guerre mondiale, à l'arrière.

C'est la vie quotidienne, désespérée et rebelle d'un professeur de philo au lycée, Cripure.

Désespoir des jeunes gens promis à la boucherie de la guerre, grisaille de la pluie d'hiver, bêtise des notables, le Sang noir est le roman des humiliés et de leur colère.

A l'époque de sa publication, Louis Guilloux milite activement pour les républicains espagnols, fait partie d'un voyage d'intellectuels emmenés à Moscou par Gide.

Avec la guerre, il se replie en Bretagne et vient moins à Paris.

Il publie un livre en 1942, Le Pain des Rêves. En revanche, il continue comme il fait depuis 1921, à tenir ses Carnets, courtes et lucides chroniques de sa vie quotidienne, de ses rencontres et de sa vision du monde.

L'ensemble a été publié, et la lecture représente un remarquable tableau de la vie littéraire, du quotidien provincial et parisien de 1921 à la fin des années 70, y compris la période de la guerre.

En 1948 sort Le Jeu de Patience, roman historique qui remporte le prix Renaudot puis en 1960 Les Batailles perdues et enfin en 1967 La Confrontation, récit des dernières semaines d'un ouvrier où l'on retrouve des accents à la Tolstoï.

En 1973, l'Académie française lui remet son grand Prix. L'œuvre de Guilloux prend ses racines dans le monde ouvrier, au point de ranger l'auteur (avec Jean Guéhenno et Eugène Dabit) dans le cadre d'une école française d'écrivains populaires, même si lui préférait le terme de “ prolétaire ”.

En revanche Le Sang Noir dépasse cette dimension.

Son héros Cripure s'inscrit dans une galerie de personnages mythologiques où il rejoint Don Quichotte ou le Prince Mychkine (l'Idiot de Dostoïevski).. »

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