Henri Michaux (1899-1984), « Le Grand Combat », Qui je fus, (1927).
Extrait du document
Henri Michaux (1899-1984), « Le Grand Combat », Qui je fus, (1927).
Le grand combat
Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupéte jusqu'à son drâle ;
Il le pratéle et le libucque et lui baroufle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerveau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret.
Mégères alentours qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et on vous regarde,
On cherche aussi, nous autres le Grand Secret.
Liens utiles
- Henri Michaux (1899-1984), Passages
- MALHERBE: Prière pour le Roi Henri le Grand, allant en Limousin
- François de MALHERBE (1555-1628) - Vers funèbres sur la mort de Henri le Grand
- François de MALHERBE (1555-1628) - Pour le premier ballet de monseigneur le Dauphin. Au roi Henri le grand
- Ailleurs d'Henri Michaux