IDEES NOUVELLES EN 1789
Extrait du document
«
IDEES NOUVELLES EN 1789
"C'est la faute à Voltaire...
C'est la faute à Rousseau !" chante Gavroche dans les Misérables.
Les philosophes du
XVIIIe siècle ont en effet préparé les esprits au grand bouleversement de 1789.
"L'opinion gouverne le monde et les
philosophes gouvernent l'opinion", a déclaré d'Alembert.
Les récits des voyageurs ont déjà permis le progrès de
l'esprit critique en montrant l'incroyable diversité des moeurs, des croyances, des institutions.
De leur côté, les
penseurs du "siècle des lumières" affirment la suprématie de la raison : seule la raison éclaire les hommes et les
progrès de l'esprit humain ne peuvent avoir de limite.
Forts de cette certitude, les rationalistes sont partis en guerre
contre les préjugés, l'intolérance, la superstition.
Il n'y a plus rien de sacré : on veut une religion naturelle et non
plus une religion révélée.
L'Encyclopédie prend pour cible l'emprise de l'Eglise, Voltaire attaque le fanatisme et répète
: "Ecrasons l'Infâme !" On fait confiance à la nature : Rousseau célèbre la bonté naturelle de l'homme perverti par la
société.
Sur le plan politique, on demeure monarchiste, mais on ne veut plus d'une monarchie de droit divin.
L'absolutisme
royal semble une notion périmée.
Montesquieu préconise une monarchie limitée par les pouvoirs octroyés aux
représentants de la nation, nobles ou bourgeois, et prône le grand principe de la séparation des pouvoirs, Voltaire
dit son admiration pour le régime anglais dont le système fiscal répartit équitablement les charges et qui assure la
liberté des citoyens.
On réclame en effet la liberté de penser, d'écrire, de parler, mais aussi l'égalité des droits,
l'accès à toutes les charges, bref, la fin du règne des privilégiés.
Rousseau va plus loin lorsqu'il affirme la
souveraineté du peuple.
Son Contrat social véritable charte de la démocratie, fonde l'Etat sur un droit nouveau.
Les grands thèmes de la pensée française se répandent dans le public.
Dans chaque ville importante existent des
bibliothèques publiques avec chambres de lecture et salles de conversation.
Des académies et des sociétés
savantes sont créées où l'on traite des problèmes scientifiques, littéraires et politiques et qui organisent des
concours pour stimuler écrivains et savants.
Partout on discute : les cafés pullulent (on en compte six ou sept
cents à Paris) et servent de lieux de réunion.
La presse n'est pas libre mais, malgré la censure, beaucoup de libelles
imprimés à l'étranger passent la frontière.
Le théâtre permet également de lancer dans le public des idées neuves,
voire subversives : on sait le succès que remporta, en 1784, le Mariage de Figaro.
En cette fin du XVIIIe siècle, les
idées bouillonnent : on les verra éclater lors de la Révolution..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LA GÉNÉRATION DE 1789 (2)
- LA GÉNÉRATION DE 1789
- Les données nouvelles de la littérature au XXe siècle
- CAMUS - La Peste, Recits et nouvelles (La Pléiade - pp. 1426 - 1427)
- Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Nouvelles variations sur le Point du Jour