« II se faut prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même ». Vous expliquerez et vous discuterez ce précepte de Montaigne.
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Là encore, les adeptes modernes de Montaigne ne manquent pas. Ils cherchent à
jouir totalement de leur être, eux aussi, en se souciant le moins possible de
leur entourage. Tyranneaux domestiques, bureaucrates pusillanimes, les Joseph
Prud'homme abondent ; ils ne se retirent pas dans les « librairies », mais ils
soignent leur confort physique, choisissent leur fauteuil et leurs pantoufles,
se consacrent à leurs collections.
Ils ne sont que les caricatures de ce que souhaitait Montaigne. A un niveau plus
élevé, nous retrouvons les mêmes principes chez le héros des Thibault, Antoine,
le médecin. Que ce soit en amour ou en politique, il se refuse à s'engager tout
entier, pour préserver l'équilibre qui constitue sa force essentielle. Le
Ménalque de Gide et le Philippe de Barrés recherchent l'un la totalité des
sensations, l'autre la conquête de sa personnalité. Et leurs tentatives ont
suscité de multiples imitateurs.
II. L'ÉGOISME DE CE POINT DE VUE
A l'époque cependant, elles ont suscité aussi de nombreux détracteurs, dont
Barrés évoque les « récriminations, les sempiternelles déclamations ».
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