Ionesco écrit dans Notes et Contre-notes : « Le comique n'est comique que s'il est un peu effrayant ». Vous vous interrogerez sur ce jugement en vous référant à vos connaissances littéraires ?
Extrait du document
• Cependant, pour le regard critique d'un lecteur d'aujourd'hui, toutes ces
oeuvres traduisent une insouciance un peu effrayante face aux réalités sociales
qui leur sont contemporaines et qu'elles ignorent.
• La peur est ici éliminée de façon très artificielle, par une sorte de
politique de l'autruche ; elle est seulement
mise entre parenthèses le temps d'une représentation.
• D'autres oeuvres, en revanche, tentent d'éliminer l'angoisse en s'en
nourrissant. Ainsi, toute une veine cinématographique en Italie dans les années
70 a-t-elle exploité l'ambiguïté d'un rire fondé sur les angoisses de la vie
moderne (Pain et chocolat, La Terrasse, Nous nous sommes tant aimés...). Aux
États-Unis, dans un autre registre, Woody Allen fait rire aux dépens de la
petite société new-yorkaise qu'il fréquente, en proie aux angoisses généralement
traitées par les psychanalystes (problèmes de couple, de vieillissement, peur
de la mort...).
Troisième partie : le rire fait peur en bousculant l'ordre établi
• Le carnaval, qui est une des manifestations fondamentales du comique, a depuis
l'origine une vocation subversive, presque révolutionnaire. La terreur n'en est
pas absente comme en témoignent les nombreux morts de chaque édition du Carnaval
de Rio et le film de Marcel Camus, Or feu Negro.
• Les révolutions sont souvent aussi préparées par un travail de dérision
comique.
Liens utiles
- Ionesco écrit dans Notes et contre-notes : « Le comique n'est comique que s'il est un peu effrayant. » En vous appuyant sur votre expérience théâtrale et cinématographique, mais aussi sur les comiques dont vous connaissez les sketches, vous direz si cette affirmation correspond à l'idée que vous vous faites du comique ?
- Dans l'Avant-propos de son Histoire de la littérature française, G. Lanson écrit : »La littérature n'est pas objet de savoir : elle est exercice, goût, plaisir. On ne la sait pas, on ne l'apprend pas : on la pratique, on la cultive, on l'aime ». Vous vous interrogerez sur ce jugement, en vous référant aux oeuvres littéraires que vous connaissez ?
- Le romancier Simenon écrit : « Un personnage de roman, c'est n'importe qui dans la rue qui ira jusqu'au maximum de lui-même, et mon rôle à moi, romancier, est de le mettre dans une situation telle qu'il y soit forcé ». Vous vous interrogerez sur ce jugement en vous référant aux oeuvres littéraires que vous connaissez ?
- P. Jaccottet écrit : « Les oeuvres ne nous éloignent pas de la vie, elles nous y ramènent, nous aident à mieux vivre, en rendant au regard son plus haut objet ». Vous vous interrogerez sur ce jugement, en vous référant aux oeuvres littéraires que vous avez appréciées ?
- « Nous sommes tous malades et nous ne savons lire que des livres qui traitent de notre maladie » écrit Cocteau dans La Difficulté d'être. Vous vous interrogerez sur ce jugement que vous commenterez, en vous référant aux oeuvres littéraires que vous connaissez ?