Isaac HABERT (1560-1615) - J'ai cette nuit goûté les plus douces douceurs
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Isaac HABERT (1560-1615) - J'ai cette nuit goûté les plus douces douceurs J'ai cette nuit goûté les plus douces douceurs Du breuvage des dieux, de la manne prisée, Du miel, du sucre doux, de la douce rosée, Que l'aube en larmoyant répand dessus les fleurs. Sur le point que la nuit retire ses horreurs Pour faire plate au jour, j'ai ma lèvre posée Sur la lèvre vermeille, où mon âme embrasée Avec Amour humait mille douces liqueurs. Songeant, il me semblait qu'Amour dessus ta bouche, Digne tant seulement que l'Amour même y touche, Amoureux s'en allait, ta lèvre suçotant, Puis saoulé de douceur, faisait place à mon âme. Ô Songe bienheureux, s'il durait tout autant Que dure mon amour, mon tourment et ma flamme !
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