Jacques TAHUREAU (1527-1555) - Depuis le jour qu'il me convint distraire
Extrait du document
Jacques TAHUREAU (1527-1555) - Depuis le jour qu'il me convint distraire Depuis le jour qu'il me convint distraire, Et d'avec moy, comme voeuf m'absenter, Je n'ay cessé de plaindre et lamenter, Traisnant ma vie amerement austere. Me desrobant dans un bois solitaire, Rien ne se vient à mes yeux presenter Fors une horreur, qui faict espouvanter Mon cerveau vuide en cent doubtes contraire. Morne et pensif, d'une face ternie, Je pleure et fuys tout autre compagnie, Ne me baignant qu'aux frayeurs de la mort. La tourterelle au bois en ceste sorte, Veufve, gemist dessus la branche morte, S'adoulourant de son propre confort.
Liens utiles
- Jacques TAHUREAU (1527-1555) - A Etienne Jodelle se jouant sur son nom retourné
- Jacques TAHUREAU (1527-1555) - Ce n'est pas moy qui veut d'un feint ouvrage
- Jacques TAHUREAU (1527-1555) - Ode
- Jacques TAHUREAU (1527-1555) - En quel fleuve areneux jaunement s'écouloit
- Jacques TAHUREAU (1527-1555) - Contre quelques-uns qui le blamaient de suivre la poésie