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"je vis, je meurs" Explication de texte

Publié le 05/10/2022

Extrait du document

« Partie 1 rédigée ( à titre d’exemple de rédaction au commentaire ) “Je vis, je meurs” se caractérise à première vue par sa forme traditionnelle du sonnet. Nous pouvons voir l’utilisation de deux quatrains, ainsi que deux tercets.

À la forme sont liés le choix de la rime embrassée : “ noie”,”froidure”,”dure”,”joie” ainsi que l’utilisation de la décasyllabe en termes de métrique : Je /vis/, je /meurs/ ; je /me /brû/le et /me/ noie.

Nous pouvons alors constater que Louise Labé s’inscrit entièrement dans la lignée des poètes de La Pléiade de par le choix de la décasyllabe, tradition même du sonnet français.

De plus, nous remarquons une forte tonalité lyrique à travers ce poème, d’ailleurs le vers premier s’inscrit directement dans cette tonalité “je me brûle".

Cette inscription dès le premier vers permet de voir l’ancrage même de la poétesse au sein de ses vers.

Le pronom personnel sujet "je" est répété 13 fois dans le poème, il parcourt la totalité des 14 vers du sonnet, et, est également renforcé par l’emploi de pronoms personnels objets comme “me” ( vers 1, 3 ou encore vers 9).

Les adjectifs possessifs “mon” et “ma” notamment présents aux vers 7 “mon bien”, vers 12 “ma joie”, “mon désiré” au vers 13 ne font que renforcer l’omniprésence du sujet lyrique. Par ailleurs, la tonalité ne se définit pas uniquement par l’utilisation de “je” dans un poème, il se caractérise également par l’expression des sentiments personnels de la poétesse.

Nous relevons alors une expression relativement forte des sentiments et même sensations de Louise Labé : “ joie”, “plaisir”, “bien”, “amour”, “ennui”, “tourment”,”douleur”.

Nous remarquons, par le biais de ce relevé, que, la poétesse exprime des sentiments qui paraissent ici contradictoires voir même, opposés les uns aux autres.

Cette palette d’émotions ( “ris”, “larmoie” ) et de sensations ( “ brûle", "noie") laissent le poème se glisser vers une tonalité élégiaque, où la complainte domine l’état d’esprit de l’auteure.

Ces divers sentiments et sensations plongent le poème dans une atmosphère en souffrance, presque désagréable.

Nous remarquons, d’ailleurs, une allitération dominante en [r] : « meurs », « dure », »larmoie », »douleur » , « malheur » etc, allitération qui fait écho au râle, souffrance attroce qui s’en prend à la fois au physique et à l’âme. L’expression des sentiments , se dessine à travers l’utilisation majeure de l’antithèse, figure d’opposition.

Au travers de ce poème, Louise Labé se fait protagoniste de ses sentiments aux allures néfastes.

Le champ lexical est élaboré à travers le bien et le mal, l’agréable et le désagréable, la joie ou le malheur : « ennui »/ »joie », « joie »/ « malheur », « ris »/larmoie ».

L’amour engage l’être tout entier mais dans ce sonnet, les sensations sont d’abord physique : le corps est soumis aux éléments s’ajoutant aux perceptions des sens on le voit avec l’utilisation de la chaleur, de la froidure en particulier, mais aussi par l’utilisation des nombreux verbes de ressenti qui traduisent de l’état d’âme de la poétesse : “j’ai chaud”, “je sèche”, “je me trouve” etc. Dès lors, tout se passe par les sens même de l’auteure, ce qui souligne l’aspect involontaire mais douloureux de l’amour. La complainte, de l’italien compianta, est par définition l’expression de la plainte ou encore un chant populaire contant les malheurs d’un personnage. Au travers de ce poème, Louise Labé se fait protagoniste de ce sentiment aux allures néfastes.

La douleur qui en est lié atteint son état physique : par la chaleur “ je me brûle"vers 1, “ chaud extrême" vers 2, opposée au froid " froidure" vers 2.

Nous constatons que la poétesse joue essentiellement sur un schéma antithètique ( des opposés / des contradictions) qui se font le plus souvent sur le même vers.

Nous relevons également un jeu opposé entre le mou et le dur " trop molle"/ " trop dure"; le sec et le mouillé “ je sèche” / “noie” et “larmoie”.

La complainte se rend négative illustrant un sentiment profond de souffrance.

On relève un champ lexical de la douleur qui accentue cette idée : “ brûle”, “noie”, “extrême froidure", " chaleur", "douleur", "maint grief", “malheur”.

Cette douleur se joue tant sur le plan physique que sur le plan moral. Ce n’est qu’au vers 9, que Louise Labé révèle le responsable de cette torture :” Ainsi, Amour inconstamment me mène”, ce nouveau personnage apparaissant au premier tercet du poème est en réalité la cause du désordre intérieur de la poétesse. Partie 2 rédigée En effet, c’est au vers 9 qu’apparaît le responsable de la complainte amoureuse de la poétesse « Amour ».

Cette ambivalence des émotions rendent compte d’un amour passionnel. Le poème se révèle être en réalité une énonciation d’un personnage à un autre, un discours de « je » à « Amour » (vers 9).De plus, le destinataire est inséré directement au premier tercet, moment de la chute du sonnet. L’Allégorie utilisée ici place le destinataire au sein même du discours de Louise Labé, « Amour » peut-être placé en destinataire direct, invité à prendre part à l’échange ou, peut également renvoyer à un destinataire inconnu, destinataire dont la poétesse souhaite garder l’anonymat.

L’être aimé n’est mentionné à aucun endroit dans le poème, il est suggéré au travers de l’allégorie et est reprit par l’emploi du pronom personnel sujet « il » au vers 14.

L’utilisation des connecteurs logiques « tout à coup » vers 5, « tout en un coup » vers 8, « puis » vers 12, « Ainsi » vers 9 ou encore « et » vers 10 montre que l’auteure tente de structurer son discours.

On remarque une progression logique dans son poème, ce qui.... »

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