Jean-Baptiste Poquelin, dit MOLIERE (1622-1673) - Au Roi, sur la conquête de la Franche-Comté
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Jean-Baptiste Poquelin, dit MOLIERE (1622-1673) - Au Roi, sur la conquête de la Franche-Comté Ce sont faits inouïs, GRAND ROI, que tes victoires ! L'avenir aura peine à les bien concevoir ; Et de nos vieux héros les pompeuses histoires Ne nous ont point chanté ce que tu nous fais voir. Quoi ! presque au même instant qu'on te l'a vu résoudre, Voir toute une province unie à tes États ! Les rapides torrents et les vents et la foudre Vont-ils, dans leurs effets, plus vite que ton bras ? N'attends pas, au retour d'un si fameux ouvrage, Des soins de notre muse un éclatant hommage. Cet exploit en demande, il le faut avouer ; Mais nos chansons, GRAND ROI, ne sont pas si tôt prêtes ; Et tu mets moins de temps à faire tes conquêtes Qu'il n'en faut pour les bien louer.
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