JEAN-BAPTISTE ROUSSEAU et le lyrisme formel
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JEAN-BAPTISTE ROUSSEAU (1671-1741)
JEAN-BAPTISTE ROUSSEAU, fils d'un cordonnier, reçoit une éducation soignée, se fait de puissants protecteurs et
acquiert, très jeune, une situation littéraire de premier plan.
Mais son arrogance, sa vanité, sa sécheresse de coeur
lui attirent des inimitiés.
A la suite d'une affaire de pamphlets anonymes, qui n'a jamais été bien éclaircie et dans
laquelle il eut contre lui tout le clan de La Motte-Houdar, il est accusé de diffamation et condamné au bannissement
perpétuel.
Sa vie d'exil le mène en Suisse, à Vienne, à Bruxelles, à Londres, aux Pays-Bas.
Quand il essaie, en 1738,
de rentrer clandestinement en France, il y est si froidement reçu qu'il repart pour Bruxelles, où il meurt peu après.
PRINCIPALES ŒUVRES
Le Café (1694) : comédie en prose.
Le Flatteur (1696) : comédie en vers.
Jason (1696); Vénus et Adonis (1696) : opéras.
Odes, cantates, épigrammes, épitres et poésies diverses (Londres, 1723).
Quelques-unes de ces pièces sont particulièrement célèbres : l'Ode à la Fortune (dédiée au comte de Luc,
protecteur du poète), la Cantate de Circé, l'Ode à Adonis (où l'on discerne l'influence de la musique du temps), l'ode
Sur la naissance du duc de Bretagne (qui est une manière d'ode pindarique).
UN MAITRE DU LYRISME FORMEL
J.-B.
Rousseau continue la tradition de Malherbe.
Il définit en ces termes sa conception de la poésie : « C'est
l'expression qui fait le poète et non la pensée, qui appartient au philosophe et à, l'orateur comme à lui.
» Ses Odes
et ses Cantates développent des lieux communs qu'il rehausse d'ornements mythologiques assemblés avec un excès
digne de l'art baroque.
Il affecte un enthousiasme qu'il n'éprouve pas et organise savamment son faux désordre.
Mais il possède le sens de l'harmonie, de la strophe bien construite, de l'éloquence noble.
J.-B.
Rousseau, aujourd'hui
oublié, s'était acquis une immense renommée Pendant près d'un siècle, la France a vu en lui l'un de ses meilleurs
poètes.
Pourtant l'admiration ne fut pas unanime.
Voltaire, Vauvenargues, d'Alembert n'ont pas beaucoup aimé ce
froid versificateur..
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