Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Ouragan nocturne
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Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Ouragan nocturne Le vent criait, le vent roulait ses hurlements, L'Océan bondissait le long de la falaise, Et mon âme, devant ces épouvantements, Et ces larges flots noirs, respirait plus à l'aise. La lune semblait folle, et courait dans les cieux, Illuminant la nuit dune clarté brumeuse ; Et ce n'était au loin qu'aboiements furieux, Rugissements, clameurs de la mer écumeuse. - Ô Nature éternelle, as-tu donc des douleurs ? Ton âme a-t-elle aussi ses heures d'agonie ? Et ces grands ouragans ne sont-ils pas des pleurs, Et ces vents fous, tes cris de détresse infinie ? Souffres-tu donc aussi, Mère qui nous a faits ? Et nous, sombres souvent comme tes nuits d'orage, Inconstants, tourmentés, et comme toi mauvais, Nous sommes bien en tout créés à ton image.
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