Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Cantilènes) - Ses mains qu'elle tend ...
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Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Cantilènes) - Ses mains qu'elle tend ... Ses mains qu'elle tend comme pour des théurgies, Ses deux mains pâles, ses mains aux bagues barbares ; Et toi son cou qui pour la fête tu te pares ! Ses lèvres rouges à la clarté des bougies ; Et ses cheveux, et ses prunelles élargies Lourdes de torpeur comme l'air autour des mares ; Parmi les bêtes fabuleuses des simarres, Vous ses maigreurs, vous mes suprêmes nostalgies ; Ô mirages que ma tendresse perpétue, Echos fallacieux de l'heure qui s'est tue, Malgré votre carmin et malgré vos colliers, Et vos noeuds de brocart, et vos airs cavaliers, Pauvres ! Vous êtes morts, ô vous tous elle toute, Elle toute et mon coeur, nous sommes morts, sans doute.
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