Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau.
Extrait du document
Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau.
Nous étions quatre : George, William Samuel Harris, moi-même, et Montmorency. Assis dans ma chambre, nous fumions en nous disant que nous étions décidément bien lamentables – lamentables d'un strict point de vue médical, j'entends.
Nous nous sentions tous mal en point et cet état nous inquiétait passablement.
Harris se plaignait d'être par moments en proie à de tels accès de vertige qu'il en arrivait à ne plus très bien savoir ce qu'il faisait ; George déclara que lui aussi avait des accès de vertige et que, dans ces cas-là, lui non plus ne savait pas très bien ce qu'il faisait. Quant à moi, c'était mon foie qui n'allait plus du tout. Je savais que mon foie n'allait pas car je venais de lire un prospectus qui vantait les mérites d'une pilule pour le foie et dans lequel étaient énumérés tous les symptômes permettant d'affirmer qu'un foie ne va pas. Or, je présentais l'ensemble de ces symptômes.
C'est d'ailleurs tout à fait extraordinaire, mais je ne peux jamais lire un prospectus publicitaire à caractère médical sans être aussitôt amené à en conclure que je souffre, sous sa forme la plus virulente, du mal qui y est évoqué. A chaque fois, les symptômes décrits semblent correspondre exactement à toutes sortes de sensations que j'ai toujours éprouvées.
Liens utiles
- Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau.
- Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau.
- Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau.
- Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau.
- Molière écrit dans la préface du Tartuffe que « l’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes ».