Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Je vis sourdre d'un roc une vive fontaine
Extrait du document
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Je vis sourdre d'un roc une vive fontaine Je vis sourdre d'un roc une vive fontaine, Claire comme cristal aux rayons du soleil, Et jaunissant au fond d'un sablon tout pareil A celui que Pactol roule parmi la plaine. Là semblait que nature et l'art eussent pris peine D'assembler en un lieu tous les plaisirs de l'oeil : Et là s'oyait un bruit incitant au sommeil, De cent accords plus doux que ceux d'une sirène. Les sièges et relais luisaient d'ivoire blanc, Et cent nymphes autour se tenaient flanc à flanc, Quand des monts plus prochains de faunes une suite En effroyables cris sur le lieu s'assembla, Qui de ses vilains pieds la belle onde troubla, Mit les sièges par terre et les nymphes en fuite.
Liens utiles
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Sur la croupe d'un mont je vis une fabrique
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Je vis l'oiseau qui le soleil contemple
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Je vis un fier torrent, dont les flots écumeux
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Une louve je vis sous l'antre d'un rocher
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Et puis je vis l'arbre dodonien