Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die
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Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die Que j'étudie trop, que je fasse l'amour, Et que d'avoir toujours ces livres à l'entour Rend les yeux éblouis et la tête alourdie. Mais tu ne l'entends pas : car cette maladie Ne me vient du trop lire ou du trop long séjour, Ainsi de voir le bureau, qui se tient chacun jour : C'est, Pierre mon ami, le livre où j'étudie. Ne m'en parle donc plus, autant que tu as cher De me donner plaisir et de ne me fâcher : Mais bien en cependant que d'une main habile Tu me laves la barbe et me tonds les cheveux, Pour me désennuyer, conte-moi, si tu veux, Des nouvelles du pape et du bruit de la ville.
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