José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Andromède au monstre
Extrait du document
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Andromède au monstre La Vierge Céphéenne, hélas ! encor vivante, Liée, échevelée, au roc des noirs îlots, Se lamente en tordant avec de vains sanglots Sa chair royale où court un frisson d'épouvante. L'Océan monstrueux que la tempête évente Crache à ses pieds glacés l'âcre bave des flots, Et partout elle voit, à travers ses cils clos, Bâiller la gueule glauque, innombrable et mouvante. Tel qu'un éclat de foudre en un ciel sans éclair, Tout à coup, retentit un hennissement clair. Ses yeux s'ouvrent. L'horreur les emplit, et l'extase ; Car elle a vu, d'un vol vertigineux et sûr, Se cabrant sous le poids du fils de Zeus, Pégase Allonger sur la mer sa grande ombre d'azur.
Liens utiles
- José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Persée et Andromède
- José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le ravissement d'Andromède
- José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Sur l'Othrys
- José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Maris stella
- José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le samouraï