Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - La mélancolie de Pierrot
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Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - La mélancolie de Pierrot Le premier jour, je bois leurs yeux ennuyés.... Je baiserais leurs pieds, À mort. Ah ! qu'elles daignent Prendre mon coeur qui saigne ! Puis, on cause.... - et ça devient de la Pitié ; Et enfin je leur offre mon amitié. C'est de pitié, que je m'offre en frère, en guide ; Elles, me croient timide, Et clignent d'un oeil doux : " Un mot, je suis à vous ! " (Je te crois) Alors, moi, d'étaler les rides De ce coeur, et de sourire dans le vide..... Et soudain j'abandonne la garnison, Feignant de trahisons ! (Je l'ai échappé belle !) Au moins, m'écrira-t-elle ? Point. Et je la pleure toute la saison.... - Ah ! j'en ai assez de ces combinaisons ! Qui m'apprivoisera le coeur ! belle cure..... Suis si vrai de nature Aie la douceur des soeurs ! Oh viens ! suis pas noceur, Serait-ce donc une si grosse aventure Sous le soleil ? dans toute cette verdure...
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