Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Sancta simplicitas
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Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Sancta simplicitas Passants, m'induisez point en beautés d'aventure, Mon Destin n'en saurait avoir cure ; Je ne peux plus m'occuper que des Jeunes Filles, Avec ou sans parfum de famille. Pas non plus mon chez moi, ces précaires liaisons, Où l'on s'aime en comptant par saisons ; L'Amour dit légitime est seul solvable ! car Il est sûr de demain, dans son art. Il a le Temps, qu'un grand amour toujours convie ; C'est la table mise pour la vie ; Quand demain n'est pas sûr, chacun se gare vite ! Et même, autant en finir tout de suite. Oh ! adjugés à mort ! comme qui concluraient : " D'avance, tout de toi m'est sacré, " Et vieillesse à venir, et les maux hasardeux ! " C'est dit ! Et maintenant, à nous deux ! " Vaisseaux brûlés ! et, à l'horizon, nul divorce ! C'est ça qui vous donne de la force ! Ô mon seul débouché ! - Ô mon vatout nubile ! À nous nos deux vies ! Voici notre île.
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