Juliette Drouet
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Juliette Drouet
Orpheline très jeune, Juliette est recueillie par son oncle René-Henri Drouet, puis confiée aux religieuses du couvent
des Dames de Sainte-Madeleine, rue Saint-Jacques.
A partir de 1825, elle sert de modèle au sculpteur James
Pradier.
Sa statue personnifie la ville de Strasbourg, sur la place de la Concorde.
Elle devient la maîtresse de Pradier,
avec qui elle a une fille Claire, qui naît en 1826 et meurt à l'âge de 17 ans (1843).
Elle fait ses début au théâtre en
mars 1830.
Elle a une liaison avec le comte Anatole Demidov qui l'installe dans un somptueux appartement, rue de
l'Échiquier.
Entourée d'admirateurs, elle cède aux avances d'un jeune homme de lettres, Alphonse Karr.
Il en fait
l'héroïne d'un roman intitulé Une heure trop tard.
Enfin, le 2 janvier 1833, le regard de Juliette croise celui de Victor
Hugo.
Elle accepte le rôle de la princesse Negroni dans Lucrèce Borgia et ajoute : "Il n'y a pas de petit rôle dans une
pièce de M.
Victor Hugo".
Le 16 février, ils s'aiment pour la première fois.
Cet amour ne cessera pas jusqu'à la fin de
sa vie.
En cinquante ans, Juliette écrira 18.000 lettres à Victor Hugo, elle voyagera avec lui et le suivra dans l'exil à
Guernesey.
Elle lui restera fidèle, contrairement à Victor Hugo, dont la boulimie sexuelle est légendaire.
Juliette
sauvera Hugo plusieurs fois de divers périls, ne le quittera jamais et le soutiendra moralement en toute occasion.
En
1878, après la congestion cérébrale dont est victime Hugo, Juliette s'efforcera de plus en plus de "le préserver de
certaines fautes indignes de la majesté de son génie et de son âge".
En 1879, elle souffre d'un cancer qui
l'emportera quatre ans plus tard.
Peu de temps après avoir fêté leur cinquante ans d'amour, Juliette meurt.
L'exil
avait interdit à Hugo d'assister à l'enterrement d'Adèle ; son entourage l'empêche d'aller à celui de Juliette.
C'est
Vacquerie qui prononce l'oraison funèbre.
Sur sa tombe, au cimetière de Saint-Mandé, on peut lire les vers de Hugo,
à elle adressés en 1835 :
Quand je ne serai plus qu'une cendre glacée,
Quand mes yeux fatigués seront fermés au jour,
Dis-toi, si dans ton coeur ma mémoire est fixée :
Le monde a sa pensée
Moi, j'avais son amour !.
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