La chanson de Roland (vers 1170), laisses CXLVII à CXLIX
Extrait du document
«
Introduction
C'est la plus ancienne de chansons de gestes.
Elle date du début du XIIe siècle.
Elle reprend des éléments réels et
légendaires du IXe et VIIIe siècle.
On ne sait pas exactement qui serait l'auteur de la chanson mais dans tous les
cas, ce serait un artiste cultivé.
Roland est le neveu de Charlemagne.
Olivier est un personnage inventé.
Charlemagne va combattre les Sarazins.
C'est un poème narratif chanté qui trait des faits du passé.
Ici, Olivier, qui est le grand ami de Roland, va mourir.
C'est un texte pathétique, écrit pour émouvoir le public, pour susciter la pitié.
C'est une épopée, un texte qui mêle
narration, description et dialogue.
Il s'agit de trois strophes assonancées, en décasyllabes.
Dans la première
strophe, l'auteur nous résume la situation dans laquelle se trouve Olivier.
la deuxième strophe, l'auteur donne le
point de vue de Roland et la valeur d'Olivier ; dans la deuxième strophe, l'auteur met en relation les deux hommes.
Explication linéaire
Première strophe de « Olivier sent qu'il est à mort navré » jusqu'à « à grand douleur ermes hoi désevrez ».
La première phrase réume la situation dans laquelle se trouve Olivier.
Nous avons la certitude qu'il va mourir.
Le mot
« mort' » nous indique qu'il n'y a pas de recours et nous annonce le ton du texte, tragique et mélancolique.
Dans la
deuxième phrase, l'auteur évite les fausses compassions avec le mot « venger » ; c'est un mot maître, au cœur du
vers.
Dans la troisième phrase, il frappe comme un baron.
Ce vers et le vers suivant sont écrits pour plaire au public
qui aime la guerre.
Le mot baron n'existe pas au VIIIe siècle.
L'auteur nous donne un aperçu de la bataille.
Dans le
sixième vers, le mot « Sarazins » est au cœur du vers pour lui donner toute son importance.
Le Sarazin doit être
massacré, « démembrer ».
les mots « remembrer » et « oublier » montrent qu'Olivier se souvient avant de mourir du
cri de guerre de Charles, et des Sarrazins qu'il a tués.
On remarque un anachronisme, le cri de guerre n'existait pas
au VIIIe siècle.
On voit tou l'aspect pathétique du texte, Olivier a besoin de Roland, c'est un ami et un pair, ce qui
montre leurs liens, la même égalité.
Le texte montre un aspect humain, pour susciter la pitié et l'émotion qui sont
reprisent dans la deuxième strophe.
Deuxième strophe de « Roland regarde Olivier au visage » jusqu'à « a icest mot sur son cheval se pâme »
C'est un « visage » de soufrrance que montre Olivier.
L'auteur attache trois vers pour à la description d'Olivier.
Roland sent que c'est la fin et dit à son ami que personne ne pourra l'égaler.
On assiste en direct à la mort d'Olivier.
Quand la mort est certaine, Roland se demande que faire, ce qui ajoute un aspect pathétique à la scène.
Puis, il
tombe dans une déploration funèbre.
Le monde ne sera plus comme avant, l'empire a besoin d'Olivier.
La mort
d'Olivier est une catastrophe.
Troisième strophe de « as vus Roland sur son cheval pâmé » jusqu'à « par tel amour as les vus désevrés »
La troisième strophe commence avec un chiasme.
Le mot « navré » qu'on avait dans la première strpohe est repris
ainsi que le mot « pamé ».
le thème de la première strophe revient mais le verbe change : on avait « sent » et
maintenant on a « est » c'est une certitude.
On retrouve la même sonorité à a fin des vers, la sonorité « é ».
l'auteur insiste sur le trouble physique d'Olivier.
Il est déjà en route vers un autre royaume.
Olivier va de plus en plus
mal, il ne voir plus.
On sent de la brutalité.
Olivier perd la conscience et frappe, c'est devenu un reflexe.
On voit ici,
ce que lui a apporté la guerre.
Il frappe fort pour faire peur puis il est rassuré.
Il fait preuve de courage physique
puisqu'il arrive quand mêle a frapper.
Ensuite vient un beau dialogue.
Au début Roland lui déclare son amitié.
Cette
phrase est très émouvante et expressive.
Olivier est brutal tandis que Roland est calme et doux.
Roland rappelle la
féodalité.
Ils se pardonnent, s'embrassent, c'est e comble du pathétique.
Conclusion
Le lien de vassalité est rappelé.
L'auteur rappelle l'ennemi.
Un ton pathétique se mêle au tragique et à l'épique..
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- Commentez ce point de vue de Brunetière sur La Chanson de Roland dans ses Études critiques sur l'histoire de la littérature française : « Le poème est assez mal composé : la Chanson n'a pas de commencement, car la trahison de Ganelon y est sans cause et même sans prétexte ; elle n'a pas de fin, car la victoire de Charlemagne y demeure quasiment sans effet ; elle n'a pas de centre, car la mort de Roland n'y occupe pas plus de place que la bataille de Charlemagne contre les Sarrasins » ?