La lignée de Voltaire
Extrait du document
«
L'influence de Voltaire s'est exercée dans tous les domaines : littérature, philosophie, politique,
religion.
Plus particulièrement, il contribua à fonder deux familles d'esprits; les uns, comme
Chamfort et Rivarol, héritent surtout de sa vivacité spirituelle; les autres de son scepticisme en
matière de foi religieuse.
CHAMFORT (1741-1793)
L'Auvergnat Chamfort fit les délices des salons et de la cour grâce à ses dons de conteur
spirituel et séduisant.
Bien que pensionné par le roi, il sut préserver son indépendance.
Plein
d'enthousiasme pour la, Révolution qu'il avait appelée de ses voeux, il réprouva les excès de la
Terreur, se rendit suspect, et, après une incarcération, il se donna la mort.
Auteur de fables et de poésies légères, Chamfort est resté célèbre par ses Pensées, maximes
et anecdotes, publiées en 1803.
Comme Voltaire, Chamfort manie avec aisance l'esprit et
l'ironie.
Consulté un jour sur la qualité d'un distique : « Excellent, déclara-t-il, sauf les
longueurs.
» Il a stigmatisé en des pensées d'une forme incisive l'hypocrisie et la corruption de
son temps : « Amitié de cour, foi de renards et société de loups.
»
RIVAROL (1753-1810)
Languedocien, né d'un père piémontais, Rivarol fut le type de l'homme à la mode, fêté dans les
salons pour les grâces de son esprit.
Il défendit la royauté et cribla de ses sarcasmes les
partisans d'un ordre nouveau dans le Journal politique national et les Actes des Apôtres.
Il
émigra en 1792 et mourut en Allemagne.
Rivarol dut sa notoriété à son Discours sur l'universalité de la langue française (1784), où il
met en valeur, avec pénétration et finesse, les qualités de logique, d'harmonie et de clarté de
notre langue.
Il est aussi l'auteur d'écrits satiriques et surtout de maximes et de réflexions,
publiées en 1802.
De Voltaire, Rivarol a l'ironie impertinente, le goût du style alerte et pur, le
sens de la formule lapidaire ou pittoresque (« L'imprimerie est l'artillerie de la pensée »).
LE VOLTAIRIANISME
On entend par voltairianisme un esprit d'incrédulité et d'irrespect qui s'applique particulièrement
à la religion.
Le voltairien oppose, dans tous les domaines, le point de vue critique au point de
vue dogmatique.
Au sens péjoratif, le mot définit un bourgeois frondeur et sarcastique, frivole
et étroit, qui doute de tout et qui craint toujours d'être dupe..
»
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