La littérature allemande de l'après-guerre
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En 1945, après douze ans de dictature sous Hitler, l'Allemagne s'est trouvée dans la situation du prodigue qui revient à la raison et cherche à ressaisir ses biens ; mais il a presque tout gaspillé et le peu qui lui reste est éparpillé à tous les vents ou bien retenu chez le prêteur sur gages. Il lui faut repartir de rien.
Dans les deux premières années qui suivirent la débâcle, la littérature allemande fut au degré zéro. Le publie se jetait sur Hemingway, Steinbeck et Caldwell et aussi sur les existentialistes français. Une égale malédiction frappait tout ce qui portait un nom allemand, qu'il s'agît des émigrés, des écrivains de l'émigration intérieure ou de ceux que l'on tenait pour nazis. Le seul qui parvint à percer le mur du silence dans les années 1946-1947, à se faire entendre de ses compatriotes et à servir de héraut à la " génération trahie ", la sienne, celle de ceux qui eurent le malheur de naître peu avant l'accession de Hitler au pouvoir et qui reçurent dès l'enfance une éducation national-socialiste : c'est Wolfgang Borchert.
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