La philosophie: COURNOT, RENOUVIER, RAVAISSON, LACHELIER

« La philosophie: COURNOT, RENOUVIER, RAVAISSON, LACHELIER ELLE DEVIENT UNIVE·RSITAIRE. De 1_850 à 1885 la.

vie philosophique se partage.

plus nette­ ment.

encore que les autres formes de la durée littéraire ·en deux pérJodes qui correspondent aux deux régimes politiques. Un des résultats durables de- l'action de Cqusin, c�est d'avoir pour lo�gtemps, et, ·en �omme jusque aujourd'hui,.. - do�iéîlié la philosophie française .à !'École normale.

Le.

carté;. sianisme, de Descartes à Leibniz, par Spinoza et Malebranche, n'a jamais été une philosophie de professeurs,.

et pas davan-, tage la doctrine des philosophes du xvme siècle.

La philoso­ phie de la chaire paraît, ou plutôt reparaît, en Allemagne avec Wolf, et reçoit un grand éclat du fait que Kant et ses trois célèbres �uccesseurs, Fichte, Schelling et Hegel, sont égale­ ment professeurs d'université.

L� traditi!)n des grands pro­ fesseurs de philosophie est, pour la p�emière fois depuis.

le xiu8 siècfo, reprise sur la montagne Sàinte;.Geiieviève par Victor Cousin, qui retrouve Je public d'Abélard..

Cousin institua la philosophie en tant que genre de vie� universitaire et en tant qu'histoire des systèmes.

Il y manquait tout.

sim­ plement la ·philosophie en tant que philosophie, L'universitê nafoléo_nien_ne et le « régiment » de Cousin ne purent fournir qu une morne caricature de la philosophie allemande' de la cJiaire; même quand celle-ci eut été en 1831 découronnée par la mort !le Hegel. ' Tant que vécut Cousin, e� aussi bien sous le second Empire où le colonel du régiment philosophique fut mis.

en retraite, que sous la monarchie de Juillet, qui fut sa pçr.iode d'activit.-é, officiellement la philosophie ne fut pas seuleme�t domiciliée·. »