LA PHILOSOPHIE de DIDEROT
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«
LA PHILOSOPHIE de DIDEROT
La pensée de Diderot ne constitue pas une doctrine bien arrêtée.
Elle est présentée comme une suite de propos en
l'air et de rêves.
Il l'expose à, mesure qu'elle se forme, sans l'élaborer ni la mettre en ordre.
Elle est constamment
mêlée d'impressions et de sentiments, traversée de lueurs qui éblouissent.
Elle suit une logique qui est moins celle du
raisonnement que de l'intuition.
Diderot n'est pas resté longtemps fidèle au déisme de ses débuts.
D'ailleurs, le problème de Dieu lui importe peu.
Ce
qui le préoccupe, c'est de découvrir grâce aux sciences biologiques les secrets de la vie et de la pensée.
Il
n'aperçoit pas de séparation entre les différents règnes de la nature : « Tout animal est plus ou moins homme; tout
minéral est plus ou moins une plante; toute plante est plus ou moins animal.
» Il en conclut qu'il n'y a dans le monde
qu'un seul principe, la matière, constituée de molécules dont les combinaisons innombrables forment la diversité des
corps.
Ces molécules sont en perpétuel mouvement.
La sensibilité tantôt « inerte », tantôt « active », est
universellement répandue dans la nature.
La pensée n'est qu'un jeu de forces matérielles.
Cette philosophie matérialiste le conduit à nier la notion d'une volonté individuelle entièrement souveraine et capable
de se déterminer par un libre choix.
Il soutient volontiers, et particulièrement dans Jacques le Fataliste, que le vice
et la vertu n'existent pas.
Mais s'il repousse toute conception métaphysique de la morale, il admet une morale
pratique.
Il ne doute pas que des êtres doués de raison puissent avoir des motifs d'action supérieurs à ceux de la
brute.
L'homme tend vers ce qui lui est utile.
Il recherche son Propre bonheur.
L'ascétisme est contraire à la nature.
Mais l'homme possède aussi l'instinct social qui réprime son, égoïsme et le rend capable de bienfaisance.
Une bonne
organisation sociale peut développer en lui des sentiments généreux, l'amener à trouver des joies dans la pratique
du bien..
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