La philosophie positiviste.

« La philosophie positiviste. Entre temps avait surgi une philosophie nouvelle, répondant aux voeux d'une génération lasse de vivre dans les nuages et désireuse de retrouver la solidité du réel.

Cette philosophie, le positivisme, n'exerça pleinement son action que sous le Second Empire, mais son fondateur, AUGUSTE COMTE, en avait jeté les bases dans son Cours de philosophie positive publié entre 1835 et 1842.

D'après ce philosophe, l'histoire de l'humanité se divise en trois phases : l'état théologique, l'état métaphysique et l'état positif.

Le XIXe siècle marque l'avènement de l'état positif. Les religions et la métaphysique sont dépassées.

Ce sont les sciences désormais qui doivent régir le monde.

Au sommet de toutes les sciences, Auguste Comte place la sociologie, qu'il croit susceptible d'assurer un jour le bonheur de l'humanité.

Mais elle est encore dans une période de tâtonnements.

A son défaut, la biologie est le principal recours de l'homme moderne.

Sa méthode, la méthode expérimentale, est l'instrument le plus efficace dont la pensée humaine dispose dans la recherche de la vérité, instrument bien supérieur, selon Auguste Comte, au raisonnement mathématique et à la logique pure. La doctrine positiviste connut pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle une vogue considérable.

Elle eut pour propagateur zélé le grand philologue LITTRÉ.

Elle séduisit des poètes comme Leconte de Lisle, des critiques comme Sainte-Beuve.

L'historien FUSTEL DE COULANGES en tira la méthode rigoureuse de fidélité aux textes, dont son livre célèbre, La Cité antique, est l'application.

Mais surtout, elle marqua profondément Taine et Renan, qui furent les guides spirituels de leur époque, et par leur intermédiaire., son action s'exerça sur une grande partie de la littérature.

Le , réalisme des Goncourt, le naturalisme de Zola sont imprégnés d'influence positiviste.. »