LA POÉSIE AU MOYEN AGE
Extrait du document
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La poésie française profane n'apparait qu'au 11' siècle.
Méprisée par les siècles suivants, la poésie médiévale sera
réhabilitée par les romantiques qui s'en inspireront quelque peu.
I.
LES CHANSONS DE GESTE
En France comme en Grèce et à Rome, tout commence par l'épopée.
Nées dans un monde féodal qui exalte l'amour
de la prouesse guerrière, le sentiment de l'honneur chevaleresque et la foi religieuse et patriotique, les chansons de
geste (geste = exploits) sont des poèmes narratifs qui relatent les aventures héroïques, mêlées de merveilleux, de
personnages historiques transfigurés par la légende.
Souvent écrites en décasyllabes, elles sont divisées en «
laisses » (strophes) assonancées.
A leur apparition aux 11e et 12e siècles, elles étaient colportées et chantées
dans les châteaux par des jongleurs ambulants avec accompagnement de vielle.
Elles seront remaniées plus tard
pour la lecture et regroupées en cycles.
La Chanson de Roland, la plus ancienne et la plus belle est aussi la plus
connue.
II.
LA POÉSIE DIDACTIQUE
Une oeuvre capitale, Le Roman de la Rose, composé au 13e siècle par deux auteurs : Guillaume de Lorris et Jean de
Meung.
La première partie, code de l'amour courtois, est séduisante pour la grâce des allégories et des paysages
printaniers, la seconde pour la profondeur de la méditation morale et politique.
III.
LA POÉSIE LYRIQUE
D'un rayonnement considérable à l'époque, elle a marqué notre littérature.
C'est à l'origine une poésie accompagnée
de musique, d'où la présence fréquente d'un refrain.
La poésie courtoise (de cour), née en pays de langue d'oc, est
l'oeuvre tantôt de poètes de profession, trouvères et troubadours, tantôt de grands seigneurs lettrés.
Elle chante
l'amour dans des textes de formes très variées : chansons de toile (pour charmer les dames occupées à tisser),
pastourelles, romances, complaintes, complétés au 14e siècle par des poèmes à forme fixe : rondeaux, ballades et
virelais.
S'y illustreront E.
Deschamps, Christine de Pisan et Charles d'Orléans.
Parallèlement au courant courtois,
apparaît un lyrisme bourgeois personnel et réaliste avec Rutebeuf (13' s.) et François Villon (14e s.), remarquable
pour l'intensité tragique et la puissance d'évocation de son oeuvre (Ballade des pendus, Ballade des dames du temps
jadis)..
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