La poésie d'EDMOND ROSTAND
Extrait du document
«
EDMOND ROSTAND (1868-1918)
EDMOND ROSTAND naquit à Marseille dans une famille bourgeoise.
Il eut une carrière rapide et brillante.
Le triomphe
de Cyrano de Bergerac, en 1897, fut comparé à celui du Cid.
Membre de l'Académie française à trente-quatre ans,
Rostand était célèbre, riche, adulé.
Il avait comme interprètes de ses pièces des acteurs excellents : Sarah
Bernhardt, qui créa La Princesse lointaine et L'Aiglon, Coquelin aîné, qui créa Cyrano.
Tout semblait lui sourire.
Mais une pneumonie, qui met ses jours en danger, l'oblige à se retirer à Cambo, dans le pays basque.
La pièce qu'il a
mûrie pendant son long isolement, Chantecler, échoue.
En novembre 1918, il veut revoir Paris dans la joie et les
illuminations de la victoire.
Il est atteint par la terrible épidémie de grippe qui sévit alors, et il meurt le 2 décembre.
PRINCIPALES ŒUVRES
La Princesse lointaine (1895).
Le trouvère Jaufré Rudel s'est épris, sans la connaître, de la lointaine Mélissinde, princesse de Tripoli.
Pour la voir, il
fait voile vers Tripoli.
En voyage, il tombe malade, et il arrive mourant.
Il délègue son ami Bertrand d'Allamanon
auprès de la princesse.
Par un caprice qui fait songer à celui de Marianne dans la pièce de Musset, elle tombe
amoureuse du messager.
Mais pour ne pas trahir sa propre légende, elle le suit jusqu'à la nef où agonise le trouvère,
qui meurt dans la joie de son rêve enfin réalisé.
Cyrano de Bergerac (1897).
Cyrano de Bergerac, « cadet de Gascogne », aime secrètement sa cousine Roxane, qui lui préfère un bellâtre
insignifiant, Christian de Neuvillette.
Insouciant et désinvolte en apparence, il souffre cruellement.
Mais par grandeur
romanesque, il se met au service de son rival.
C'est lui qui rédige les lettres que Christian est incapable d'écrire,
c'est lui qui, dans l'ombre d'un jardin tient à Roxane des propos qu'elle croit être de Christian.
Au siège d'Arras,
Christian est tué Quinze ans plus tard, sur le point de mourir, Cyrano révèle son secret à Roxane.
L'Aiglon (1900).
Sollicité en 1830 par des patriotes français de se mettre à la tête d'un mouvement tendant à la restauration de
l'Empire, le jeune duc de Reischtadt ne se sent pas la force d'agir.
Ramené par Metternich au sentiment de la réalité,
déçu dans ses espérances les plus chères, l'Aiglon succombe à la maladie qui le mine.
Chantecler (1910).
UN POÈTE VIEILLE FRANCE
Sauf dans Chantecler, où il développe des symboles faciles, Rostand ne fait guère que ressusciter, en l'adaptant au
goût de ses contemporains, l'ancien
drame romantique.
Il aime immodérément le panache.
Son œuvre exalte le désintéressement héroïque, la passion
chevaleresque, l'amour de la patrie.
Elle se développe dans les cadres les plus romanesques : la civilisation
courtoise, le règne de Louis XIII, l'Europe de 1830.
Une noble ardeur anime ses héros, dont la psychologie est peu
nuancée.
Il y a chez Rostand beaucoup de facilité et même de virtuosité, une désinvolture élégante.
Mais il écrit avec
négligence.
Il abuse des mots d'esprit, des acrobaties prosodiques.
Cette poésie agréable et clinquante a
enthousiasmé le public de 1900.
Elle s'est très vite démodée..
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