La poésie permet-elle le dépassement d'une épreuve ?
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«
Dissertation
Discutez l’affirmation disant que « La poésie permet le dépassement d’une épreuve ».
La poésie est un genre littéraire très ancien aux formes variées mais qui tendent toujours à mettre en valeur
le rythme, l’harmonie et les images.
Cependant le terme « poésie » en lui-même reste très difficile à définir ce qui a
entrainé au fil des siècles des divergences d’opinions quant à sa nature mais aussi quant à sa fonction.
Ce qui reste
néanmoins une certitude, c’est que la fonction de la poésie n’est pas unique et n’est pas fixée.
Ainsi nous nous
demanderons si parmi ses fonctions la poésie admet celle de permettre le dépassement d’une épreuve, de quelle
manière et dans quelles conditions.
Nous serons donc amenés à nous interroger sur les types d’épreuves que la
poésie peut permettre de dépasser, si ce dépassement est propre à chacun, s’il s’agit d’une interprétation
personnelle, d’une aide unique pour le poète ou s’il s’agit aussi d’un moyen d’identification pour le lecteur.
Nous
verrons également que la poésie n’est pas toujours un remède incontestable, et que certaines épreuves sont
indéniables.
Nous finirons en montrant que la poésie admet d’autres fonctions mais que ces autres fonctions
peuvent en elles-mêmes permettre un surpassement.
Par le biais de différents auteurs, on peut constater que la poésie est un véritable soutien dans les épreuves
de la vie.
Ainsi un grand nombre de poètes écriront pour se décharger d’un trop plein d’émotions, de sentiments, de
colère et de rage, de tristesse et de mélancolie dans différents types d’épreuves , et si un thème est récurrent,
c’est bien celui de la mort.
Auguste Angellier par exemple évoque un drame sentimental dans A l’amie perdue et
notamment dans les vers :
« Sous la mort du soleil, au bord des flots sanglants,
S'écriait : " Où es-tu ? ", tordant ses mains de rage.
»
où l’on peut ressentir véritablement cette décharge d’émotions, à travers le questionnement direct « Où es-tu »
mais aussi à travers un vocabulaire d’une grande agressivité (mort, sanglants, rage).
Victor Hugo du reste fait le deuil de sa fille dans Les Contemplations où il se sert de la poésie non seulement pour
évoquer sa peine mais aussi pour « ressusciter » Léopoldine.
A travers le recueil Hugo bâtit une véritable corrélation
entre lui et sa fille et notamment dans le poème « Demain, dès l’aube… » où il laisse croire à une coexistence grâce
à la présence simultanée de pronoms de la première et de la deuxième personne mais aussi grâce à l’affirmation de
ses pensées et de ses sentiments dans les vers : « Je partirai.
Vois-tu, je sais que tu m'attends.
» et « Je ne puis
demeurer loin de toi plus longtemps.
».
A la fin du poème, Hugo marque réellement l’achèvement de son deuil et de son voyage dans le vers « Et quand
j'arriverai, je mettrai sur ta tombe ».
La poésie a permis également aux romantiques d’exprimer et de dépasser leur mélancolie due au « Mal du
siècle ».
Ainsi Alfred de Musset a écrit dans son recueil Premières poésies :
« Malheur aux nouveau-nés !
Malheur au coin de la terre où germe la semence,».
On ressent une réelle expression de la rage marquée par l’emploi de points d’exclamations, et par l’anaphore avec la
répétition du mot « Malheur » en début de vers.
Ainsi les romantiques dénoncent leur profond malaise et usent de la poésie comme d’un moyen pour surpasser la
mélancolie.
La poésie, en outre, n’est pas une solution individuelle, un appui propre au poète mais bien au contraire, c’est
un appui collectif.
Ainsi Hugo a dit dans la préface des Contemplations : « Quand je parle de moi, je vous parle de
vous ! ».
Cette citation peut s’identifier comme une annonce de la poésie lyrique, domaine de l’expression des sentiments où
le « je » règne en maître mais où le lecteur peut s’identifier grâce aux partages des émotions dans lesquelles il peut
retrouver ses propres sentiments.
Ainsi, la poésie lyrique porte à la fois les marques de la première personne mais
aussi de la deuxième personne.
On retrouve un célèbre exemple de lyrisme romantique dans les Méditations Poétiques de Lamartine, dans le poème
« Le Désespoir» avec les vers :
« Va, dit-il, je te livre à ta propre misère ;
Trop indigne à mes yeux d'amour ou de colère,.
»
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