La renaissance et ses visages
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Notion
Période caractérisée par une forte créativité artistique et un renouveau de l'esprit de l'Antiquité (l'humanisme), qui
connaît son apogée entre le XIVe et le XVIe siècle.
Au rejet du monde du Moyen Age, considéré comme favorisant
le péché, s'ajoutent l'affirmation du temps présent, la formation d'un individualisme intellectuel et artistique et la
notion de l'idéal de l'homme éclairé (l'homme universel).
Le terme de "Renaissance", qualifiant la transition entre le
Moyen Age et les Temps modernes, sera utilisé à l'instigation de l'historien suisse Jacob Burckhardt qui, en 1860,
publie la Civilisation de la Renaissance en Italie.
Apparition
La Renaissance naît à Florence, à la cour des Médicis vers 1420, et se développe grâce au mécénat de cette illustre
famille de négociants.
Elle atteint son apogée en 1500 et s'achève vers 1530.
C'est une période particulièrement propice à des créations majeures dans le domaine des arts : arts plastiques,
littérature, sciences, philosophie.
Les thèmes historiques et mythologiques y sont largement traités.
Si la
Renaissance constitue bien dans le domaine des arts et des sciences une libération du dogmatisme religieux et une
aspiration à l'humanisme, elle n'en reste pas moins marquée au niveau politique par des formes institutionnelles
issues du Moyen Age, prisonnières de structures cléricales et féodales.
Beaux-arts
Le mouvement de renouveau artistique est particulièrement important à Florence avec Brunelleschi, Donatello,
Ghiberti, Masaccio, Fra Filippo Lippi, Uccello, Botticelli, Andrea del Verrocchio, Pollaiuolo.
Il touche également Rome,
toute l'Italie, et le reste de l'Europe.
La Renaissance connaît son apogée au début du XVIe siècle avec d'illustres
représentants tels que Leonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Bramante, Véronèse, Giorgione, Titien, Corrège,
Piero della Francesca, Fra Angelico.
A partir de 1525 environ, se développe un deuxième courant dans lequel s'illustrent le Tintoret, le Parmesan,
Pontormo, puis le Caravage.
Vers 1600 s'opère une transition vers le baroque, après une période intermédiaire
appelée "le maniérisme".
Dans les pays d'Europe non latins, la Renaissance ne s'est pas manifestée avant le début du XVIe siècle (rôle
important de la Réforme).
Elle y a toutefois eu d'illustres représentants comme Jan Van Eyck ou en Allemagne, les
peintres Dürer, Huber, Cranach, Burgkmair, Holbein le Jeune, et le sculpteur Peter Vischer.
Architecture
L'hôpital des Innocents à Florence, conçu par Brunelleschi en 1421, est le premier exemple d'architecture
Renaissance.
Le rez-de-chaussée, constitué d'une galerie d'arcades à fines colonnes corinthiennes, comporte des
écoinçons d'arcade ornés de médaillons ronds d'Andrea della Robbia, représentant des nouveau-nés.
La galerie est
surmontée d'une architrave qui forme une ligne de séparation avec le premier étage.
L'architecture de l'édifice, à
l'instar de l'architecture grecque ou romaine, souligne la logique et la clarté de la construction et se démarque par là
des formes lourdes et monumentales des bâtiments officiels.
Brunelleschi a également réalisé le Dôme de Florence et l'église Santa Maria degli Angeli, représentative des premiers
édifices religieux de la Renaissance.
La croisée du transept est surmontée d'une coupole.
L'église tout entière repose
sur une composition centrée, inspirée des constructions antiques, et s'oppose à la structure toute en longueur des
basiliques.
Ce type d'architecture, à l'échelle de l'homme, ne cherche plus à dominer l'individu, mais le place au
contraire au centre d'une architecture claire et équilibrée, rejoignant ainsi les principes de l'humanisme.
A
Brunelleschi succèderont les architectes et théoriciens Alberti, Filarete et Palladio.
Le centre de la Renaissance se déplace alors à Rome.
On note l'influence majeure de l'architecte Bramante qui
associe la clarté des formes à la monumentalité des édifices.
La Farnésine offre un exemple typique de façade
Renaissance, conçue par l'architecte B.
Perruzi : une alternance régulière de piliers et de larges corniches, des
détails architecturaux d'une grande finesse, structurent la façade lisse de cette villa romaine.
Sculpture
La période maniériste s'ouvre avec Michel-Ange.
Elle est caractérisée par une dynamique expressive et plastique qui
annonce déjà le baroque et laisse la rationalité des formes au second plan.
La sculpture s'affranchit du gothique et
fait place à une sculpture plus libre prenant pour thèmes des sujets autres que religieux.
A l'instar de l'Antiquité, le
corps humain est représenté dans toute sa splendeur.
Ces sculptures réalistes aux formes harmonieuses sont
principalement des nus.
Le premier nu en pied réalisé est le David du sculpteur florentin Donatello.
Peinture
La peinture amorce également avec la Renaissance un tournant fondamental.
L'ouverture sur le monde extérieur et
l'influence des sciences favorisent les innovations picturales : Giotto met à profit les lois de la perspective et
propose une nouvelle appréhension de l'espace.
L'art graphique acquiert son indépendance : Léonard de Vinci réalise
notamment dans son oeuvre la synthèse des aspects scientifique, anatomique et artistique.
Les thèmes
mythologiques et les représentations du monde au sens large prennent de l'ampleur, notamment dans les fresques.
Les peintures de paysage, les natures mortes ainsi que les portraits font leur apparition.
L'amélioration des
techniques picturales (utilisation de la perspective et de la peinture à l'huile) contribue à l'idéalisme de
représentation de la Renaissance..
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