L'auteur de la Lettre sur la comédie du Misanthrope écrit: Molière n'a pas voulu faire une comédie pleine d'incidents, mais une pièce seulement où il pût parler contre les moeurs du siècle. En passant en revue les caractères et les portraits tracés dans le Misanthrope, vous direz ce que cette pièce nous apprend sur la société du 17e siècle ?

« L'auteur de la Lettre sur la comédie du Misanthrope écrit : « Molière n'a pas voulu faire une comédie pleine d'incidents, mais une pièce seulement où il pût parler contre les mœurs du siècle ».

En passant en revue les caractères et les portraits tracés dans le Misanthrope, vous direz ce que cette pièce nous apprend sur la société du 17e siècle. Le Misanthrope ou l'Atrabilaire amoureux : grande comédie de Molière en cinq actes et en vers (1808 alexandrins) créée le 4 juin 1666 au Théâtre du Palais-Royal.

Elle est inspirée du Dyscolos de Ménandre. Alceste, idéaliste, prétend vivre sans hypocrisie.

Il clame son intransigeance face au pouvoir et à ses compromissions, mais il est épris de Célimène, jeune femme mondaine et coquette.

Désireux de fuir cette société pour laquelle il ne serait pas fait, il souhaite convaincre sa dulcinée de renoncer à ce monde par amour pour lui… Dans cette pièce, Molière met en scène la société du XVIIe siècle… Tableau de la société dressé par un moraliste. I- Une société suffisante A- Des personnes maniérées et prétentieuses • Le groupe de personnages gravitant autour de Célimène représente toute une partie de la société riche de la France mais aussi très sûre, maniérée… => C'est ce que dénonce Alceste ‒ et Molière à travers lui ? • Cf.

Célimène est entourée d'une cour de prétendants tous très fats. Ex : les deux marquis tous les deux imbus d'eux-mêmes… Ex : le portrait de Clitandre dressé par Alceste à la scène 1 de l'acte II. Cf.

la différence entre « Sur quel fonds de mérite et de vertu sublime » et les « qualités » énoncées par l'amant jaloux.

« Est-ce par l'ongle long qu'il porte au petit doigt » ; « Au mérite éclatant de sa perruque blonde? » ; « L'amas de ses rubans a-t-il su vous charmer? » ; « Est-ce par les appas de sa vaste rhingrave » ; « Ou sa façon de rire et son ton de fausset »… => Ironie et satire d'Alceste qui dénonce le comportement de ce jeune homme à la mode.

Fatuité, tout est joué sur les apparences.

Personnage qui ne joue que sur les apparences, sur son allure… • Cf.

la galerie des portraits de Célimène. Avec un immense talent et beaucoup de justesse, croque le caractère des personnes de son temps : tout repose sur les apparences, sur les manières… Société prétentieuse… B- Une société de cour • Évoquez la fameuse galerie des petits portraits de Célimène.

Décrit avec ironie, satire et justesse, une société entichée de salon et de cour.

Personnages fats.

Tout repose sur les apparences.

Importance de la cour, des prétentions de ces personnages qui ne pensent qu'à leur importance. Ex : « C'est un parleur étrange, et qui trouve toujours L'art de ne vous rien dire avec de grands discours; Dans les propos qu'il tient, on ne voit jamais goutte, Et ce n'est que du bruit que tout ce qu'on écoute ». Ex : « Jamais on ne le voit sortir du grand seigneur; Dans le brillant commerce il se mêle sans cesse, Et ne cite jamais que duc, prince ou princesse: La qualité l'entête; et tous ses entretiens Ne sont que de chevaux, d'équipage et de chiens; Il tutaye en parlant ceux du plus haut étage, Et le nom de Monsieur est chez lui hors d'usage »… C- De fats auteurs • Dans l'acte I, un « poète » veut faire écouter son sonnet à Alceste.

Auteur très suffisant, persuadé d'être un très grand poète. Ex : son introduction très fat.

Ex : « Sonnet...

C'est un sonnet.

L'espoir...

C'est une dame / Qui de quelque espérance avait flatté ma flamme.

/ L'espoir...

Ce ne sont point de ces grands vers pompeux,/ Mais de petits vers. »