Le courant réaliste et burlesque au XVIIième siècle
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Le courant réaliste et burlesque au XVIIième siècle.
La littérature gaie se met au goût du jour.
Elle imite l'Italien Berni et les poètes bernesques, adoptant leurs
fantaisies cocasses, leurs images pittoresques, leurs expressions crues.
Elle prend également pour modèle le roman
picaresque espagnol, ainsi nommé parce qu'il met en scène des « picaros », autrement dit des vagabonds.
Elle est
souvent qualifiée de burlesque, transposition française de l'adjectif italien « burlesco », qui signifie facétieux,
bouffon.
En poésie, le grand écrivain satirique et réaliste des premières années du siècle est MATHURIN RÉGNIER.
Il n'est pas
seul à cultiver ce genre.
D'autres poètes satiriques, Sigogne, Motin, Berthelot, ont laissé quelque renom.
Mais ils
sont plus bohèmes, plus grossiers, moins artistes.
Régnier, qui les a sans doute connus, ne doit pas grand chose à
leur fréquentation.
Après Mathurin Régnier, la poésie réaliste élargit son domaine.
Tout en gardant une prédilection pour les sujets bas
ou vulgaires, elle fait davantage appel à la fantaisie.
Les outrances baroques, les images excessives, le fantastique,
le macabre y trouvent leur place.
Dans les vers de Saint-Amant passe quelquefois un frisson de terreur
superstitieuse.
Ce poète est d'ailleurs un vrai lyrique à l'inspiration vigoureuse et variée.
Il a une sensibilité par
moments très moderne.
Il pratique volontiers l'humour noir.
C'est pourquoi Théophile Gautier le range, ainsi que
certains autres poètes de la même tendance (Théophile de Viau, Colletet), parmi les « grotesques ».
Appellation.
à
moitié exacte.
En réalité, ce sont de libres esprits, insoumis, irrévérencieux dans tous les domaines, celui de la
religion comme celui de l'art.
Ils affichent leur libertinage et c'est par eux que la littérature burlesque s'est trouvée
associée si étroitement à la diffusion de la pensée libertine.
En prose, apparaissent des tendances analogues à celles du lyrisme « grotesque ».
L'Histoire comique de Francion
de Charles Sorel est un vaste roman picaresque mal construit, mais d'une verve irrésistible.
Sous ses airs de
moquerie, ce roman se permet de grandes audaces.
Charles Sorel, écrivain anticonformiste, a pour idéal le libre
épanouissement de l'individu selon la seule loi de la nature..
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