Le dieu du Carnage

« ORAL LE DIEU DU CARNAGE La lecture cursive que j’ai décidé de vous présenter est « Le dieu du carnage » une pièce de théâtre contemporaine, paru en 2007.

C’est la 7 e œuvre de la dramaturge et la réalisatrice française Yasmina Reza.

Marqué par une scène de confrontation entre deux couples de parents qui devaient initialement régler de manière civilisée la bagarre ayant eu lieu entre leurs enfants respectifs cette pièce décrit avec humour et raillerie les différentes facettes de la nature humaine en situation de conflit. Tout d’abord, Je trouve que d'avoir organisé cette pièce sous la forme d'un huis clos est une excellente idée.

En effet, l’œuvre est composée de seulement une scène qui se déroule dans un même lieu et les mêmes personnages ce qui respecte bien les trois règles fondamentales du théâtre du XVIIe siècle.

Ainsi, cette structure rapproche plus le spectateur/lecteur de l’histoire puisqu’aucune interruption n’a lieu et il se retrouve donc plongé dans la pièce.

De cette manière, cet aspect moderne crée une familiarité entre les personnages et le spectateur/lecteur encore plus accentué par les apartés. De plus, le choix du titre de cette œuvre est très particulier.

En effet ce choix m’a interpelé du fait de son apparition à une seule reprise au cours de la pièce.

Le dieu du carnage fait référence à un dieu d’une croyance inconnue dans la scène mais on sait que ce dieu représente le chaos qui se révèle maitre de la situation car la pièce à un certain stade devient un véritable carnage entre les différents personnages par exemple entre Michel et Véronique qui au début défendent les mêmes intérêts commencent à user d’un langage très grossier entre eux à la fin de la pièce. Ensuite, Le dieu du carnage est une œuvre que je trouve très étonnante et réaliste à la fois.

Les personnages tout aussi stupéfiants les uns que les autres diffèrent totalement l’un de l’autre.

Par exemple pour les quatre personnages, tout aussi complexes les uns et les autres dans cette pièce, on retrouve M.

Michel Houille qui semble au début désireux de trouver un terrain d’entente mais révèle progressivement sa nature grossière ainsi que sa femme Véronique Houille initialement bienveillante montre une autre facette très critique et intolérante. Enfin, le sujet du conflit est un aspect qui m’a beaucoup plu aussi car sa modernité qui relève de l’hypocrisie sociale met en scène des personnages qui montrent une courtoisie hors norme au début de la scène qui se transforme petit à petit en une bagarre quasiment sanguinaire entre tous les personnages sans exception malgré leur intention positive pendant l’exposition.

Cette modernité est marquée aussi par des sujets d’actualités comme des problèmes du quotidien qui permet une identification facile entre les lecteurs et les personnages.

Mais la façon dont elle aborde ces sujets m’a interpelé car ils sont abordés sous un angle à la fois comique et sarcastique ce qui nous rapproche du parcours associé « Spectacle et Comédie ».. »