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LE ROMAN AU 19e SIÈCLE

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Le 19e siècle est l'âge d'or du roman qui touche tous les publics grâce à des procédés de diffusion massive : création de collections romanesques de grande série, apparition des romans-feuilletons qui font connaître beaucoup d'oeuvres , même « littéraires » par la presse avant leur sortie en librairie, campagnes publicitaires de lancement permettant de gros tirages (pour L 'Assommoir par exemple). Les auteurs vivent désormais de leur plume et se recrutent dans la bourgeoisie. Instrument privilégié de l'évocation du réel, affranchi de règles strictes, le roman devient la principale forme d'affirmation et d'expression et à partir de 1830 où s'impose le réalisme, il se constitue définitivement en genre majeur et en modèle toujours valable aujourd'hui.

« LE ROMAN AU 19e SIÈCLE Le 19e siècle est l'âge d'or du roman qui touche tous les publics grâce à des procédés de diffusion massive : création de collections romanesques de grande série, apparition des romans-feuilletons qui font connaître beaucoup d'oeuvres , même « littéraires » par la presse avant leur sortie en librairie, campagnes publicitaires de lancement permettant de gros tirages (pour L 'Assommoir par exemple).

Les auteurs vivent désormais de leur plume et se recrutent dans la bourgeoisie.

Instrument privilégié de l'évocation du réel, affranchi de règles strictes, le roman devient la principale forme d'affirmation et d'expression et à partir de 1830 où s'impose le réalisme, il se constitue définitivement en genre majeur et en modèle toujours valable aujourd'hui. I.

LE ROMAN DE TENDANCE ROMANTIQUE 1.

Le roman du moi Au début du romantisme, explosion d'une littérature autobiographique, écrite à la première personne, dont les auteurs se dissimulent derrière des voiles transparents : personnages prête-noms (Corinne de Mme de Staël, 1807 ; René de Chateaubriand, 1802), fiction des papiers d'un inconnu (Adolphe de B.

Constant, 1816), roman par lettres (Oberman de Sénancour, 1804). On y trouve exprimées, à travers une introspection aiguë et des confidences lyriques narcissiques, toutes les manifestations du mal du siècle (cf.

le romantisme en poésie p.

55, 56).

La veine autobiographique se retrouve plus tard dans Stella de Vigny (1832), Volupté de Sainte-Beuve (1834) et Dominique de Fromentin (1862). 2.

Le roman historique Sous l'influence des oeuvres de Walter Scott, la passion de la reconstitution historique s'empare du roman comme du théâtre.

Nostalgie, exotisme pittoresque, « épaisseur de vérité » y sont recherchés. Ex : Les Chouans de Balzac'(1829) ; Cinq-Mars de Vigny (1826) ; Notre-Dame de Paris de V.

Hugo (1831) où la matière historique est fécondée par les visions fantastiques et les personnages symboliques de Quasimodo, Esmeralda et Frollo ; Quatre-vingt-treize de V.

Hugo (1874) ; Le Roman de la Momie de Th.

Gauthier (1857). D'A.

Dumas, Les Trois Mousquetaires ou l'histoire revue et amplifiée par l'imagination, ont ravi des générations de lecteurs. 3.

George Sand (1803-1876) Elle occupe une grande place dans l'épanouissement du roman romantique. — romans personnels : proclamation du droit à la passion et revendications féministes : Indiana (1832), Lélia (1833), Mauprat (1837). — romans « engagés « dans l'idéalisme humanitaire : Consuelo (1842), Le Compagnon du Tour de France (1840). — romans régionalistes : La Mare au diable (1846), François le Champi (1847), La Petite Fadette (1849), Les Maîtres sonneurs (1849).

Monde idéalisé de paysans au coeur noble et tendre dans le cadre du Berry, province natale de l'auteur. 4.

Le roman total : Les Misérables (1862) Cet immense roman, conçu par Hugo dès 1845, est à la fois — une fresque historique et épique : bataille de Waterloo, émeutes de juin 1832. — une peinture sociale et un récit humanitaire.

La thèse : c'est la misère et la répression qui font les criminels. Seules l'instruction, la justice sociale et la charité évangélique pourront empêcher les « Misérables » de sombrer. — une galerie de personnages entrés dans la légende : Jean Valjean, forçat malheureux puis coupable, éclairé par la charité de Mgr Myriel, se rachète et parvient à la sainteté.

Javert, policier attaché à sa perte.

Cosette et Gavroche, enfants au coeur pur, en face de l'infâme couple des Thénardier. — un récit symbolique : éternel affrontement entre le Bien et le Mal. 5.

Le roman-feuilleton Le modèle : A.

Dumas (avec notamment Le Comte de Monte-Cristo).

Ces produits de grande consommation, destinés au public populaire, présentent sans souci de style et sur des schémas éprouvés, des personnages stéréotypés, engagés dans des intrigues foisonnantes et palpitantes.

Culte du héros romantique, sentimentalité manichéenne, préoccupations sociales et humanitaires, peinture des milieux populaires et marginaux marquent Les Mystères de Paris (1841) d'Eugène Sue, Rocambole (1859) de Ponson du Terrail et Les Mystères de Londres (1854) de Paul Féval, célèbre auteur du Bossu (1857).

Ces oeuvres seront ressuscitées par le cinéma et la télévision avec le même succès populaire. II.

LE ROMAN RÉALISTE En tant que doctrine théoriquement définie, revendiqué par des artistes comme Daumier et Courbet, le réalisme s'impose après 1850 et avec la publication de Madame Bovary (1857) de Flaubert, qui fait scandale, mais il est entré en fait dans la littérature dès 1830 avec Stendhal et Balzac. 1.

Les objectifs d'un roman réaliste • Décrire avec exactitude et objectivité la totalité du réel, le cadre de vie et les circonstances historiques, les. »

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